Auteur: Amirouche
Date: 2002-02-19 15:54:35
Je ne suis pas un isolat linguistique. Je suis Kabyle. Mes parents, comme beaucoup, on émigrer vers l’Ouest algérien dès les années quarante. Précédé par d’autres commerçants les années vingt. D’autre personnes de ma famille ont émigré vert l’Est et …en France pendant la deuxième Guerre mondiale pour combattre l’Allemagne des nazis.
Si je parle le Kabyle, c’est grâce à mes parents. Rien d’autre. Mon père âzizen, après plus d’un demi-siècle en terre oranaise, garde toujours sont accent très prononcé de kabyle et de montagnard cultivant son potager, ses figuiers et ses ruches.
Le cas des gens de Ghazaouette et de M Sirda est connu par la sociolinguistiques et l’histoire. J’ai déjà publié un article là-dessus. La toponymie et l’anthroponymie l’atteste largement. C’est des Berbères en voie d’arabisation avancée. Surtout depuis l’indépendance. Si c’était des Marabouts, je donnerais quelque crédit aux affirmations de votre copain. Car ce sont les seuls lettrés qui ont gardé un semblant de généalogie (certaines sont complètement falsifiées, lire Ibn Khaldoun). Je reste sceptique. Je connais des familles de Msila qui se disent d’origine kabyle. Tout un village d’une même famille, et disent que leur arrière, arrière-grand-parent est venu de la Kabylie. Cependant, ils ont perdu la langue et se prennent pour des Arabes, excepté devant une amitié kabyle. Ce genre d’exemples sont légion. En Kabylie, nous connaissons des familles qui portent le non de Aït Ahlal, en référence à Banou Hillal. La mémoire collective garde même l’étrangeté des ces familles pourtant très intégrées dans la tribu ou le village. Il ne faudrait pas perdre de vue Laânaya , une institution très forte en Kabylie.
Quant au racisme, je pourrais vous en raconter des pages et des pages. Mais est-ce le lieu ? Si vous faites un travail universitaire ou journalistique, je pourrai être votre informateur-témoin. Il y a tant à faire et à étudier dans le domaine berbéro-kabyle !!
Ar tufat
PS :
Savez-vous que les noms berbères sont beaucoup plus importants en Oranie qu'à l'Est ? Autant pour le lexique utilisé. La danse elle-même devient plus authentiquement berbère qu’ailleurs. D’après une spécialiste de la danse, Laâlawil les danses marocianes, sont de chez nous. Tout ce qui est inspirés des vibrations (épaules et pieds) nous appartient. Hamid SALMI anime un Espace de Parole Interculturel et Artistique (musiques, chants et danses) à Nanterre. L’Association qui prend en charge cette activité se nomme Mistouta. Toutes ces question sont abordées avec des gens venus d’ailleurs (Noirs africains, asiatiques, juifs, chrétiens et musulmans.).
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