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Interview du Webmestre sur France3
 Encore mieux pour l'affaire Mecili
Auteur: Amirouche 
Date:   2002-01-09 01:24:13

Le scandale Pasqua pourrait faire rebondir l'affaire Mecili
L'affaire des otages français au Liban en mai 1988 refait surface avec la mise en examen de l'épouse de Jean-Charles Marchiani, homme de confiance du ministre de l'Intérieur de l'époque Pasqua, qui s'était retrouvé au centre d'un marchandage. Alger conditionne ses bons offices pour la libération des otages français au Liban en échange de la libération de l'assassin de Me Ali Mecili : Abdelmalek Amellou. Si enquête il y a, elle pourra révéler le rôle du régime algérien dans cet assassinat.
Les calculs de Paris et d'Alger

7 avril 1987. Maître Ali Mecili, avocat et opposant politique algérien, proche parmi les proches de Hocine Aït Ahmed, le leader du FFS, Front des forces socialistes, est assassiné devant son domicile, boulevard Saint-Michel, à Paris, par un certain Abdelmalek Amellou. La police française l'arrête deux mois plus tard. Elle réalise que ce meurtrier est un proxénète et tueur à gages. Déféré devant la justice, le tueur à gages avoue qu'il a tué Mecili contre une prime de 800 000 FF et un appartement à Alger-Centre. Contre toute attente, Amellou est expulsé sur ordre de Charle Pasqua, alors ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de droite que dirigeait Jacques Chirac, et de Pandreau « en procédure d'urgence » sur Alger qui lui reprocherait, dit-on, d'avoir réussi à rapprocher à quelques mois de l'ouverture économique et politique annoncée deux figures génantes de la Révolution, Aït Ahmed et Ben Bella. Par amour pour le Président algérien d'alors, Chadli Bendjedid, et son secrétaire général, Larbi Belkheir ? Rien de tout cela. L'assassinat de Mecili est « commandité », selon les témoignages de maître Hocine Zehouane et Hichem Aboud, l'ancien chef de cabinet du général Betchine, par Alger. Ce n'est pas le seul pavé dans la mare. L'avocat avait lancé, à l'occasion du quatorzième anniversaire de l'assassinat, un autre pavé. Il avait affirmé dans les colonnes de notre confrère La Tribune, édition du 8 avril 2001, qu'Amellou a vécu un certain temps à Club des Pins, bunker sur la côte de la nomenklatura algérienne, avant d'ouvrir une société de gardiennage.

Les calculs de Paris et Alger
Si l'arrestation d'Amellou avait mis Alger dans l'embarras, la prise d'otages français au Liban empoisonnait la vie politique française depuis mars 1985. Alger, qui avait ses « entrées » dans les milieux politiques et religieux, libanais et moyen- orientaux offrait ses services et une contribution financière conséquente pour la campagne électorale de Chirac en contrepartie de l'exfiltration de l'assassin de Mecili. C'est dans ce contexte qu'une réunion s'est tenue dans un grand hôtel à Bruxelles entre le ministre de l'Intérieur algérien de l'époque, El Hadi Lekhdiri et l'homme de confiance de Pasqua, Pandreau, fin avril 1987. Aussitôt dit, aussitôt fait. Pasqua délègue la direction des opérations à Jean-Charles Marchiani, qui deviendra plus tard Monsieur Algérie pour la droite française, une des têtes de pont du business avec les Algériens et présent dans toutes les tractations entre les deux capitales avec Yves Bonnet, l'ex-patron de la DST, Direction de la surveillance du territoire, et Lekhdiri qui désigne l'ambassadeur d'Algérie à Beyrouth, Abdelkrim Ghrieb, des années durant responsable de l'Amicale algérienne en France. L'ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac, Maurice Ulrich, confirme presque cet appui : « Les libérations ont été le résultat de négociations avec tous les Etats et tous ceux notamment qui pouvaient avoir une influence sur les ravisseurs. » La libération d'une partie des neuf otages français détenus depuis mars 1985 auxquels s'étaient ajoutés le 8 mars 1986 quatre journalistes d'Antenne 2 et un autre Français en mars 1987 n'aurait été possible sans la participation des Algériens. Marcel Fontaine, Marcel Carton et Jean-Paul Kaufmann ont été libérés le 4 mai 1988 quelques jours avant le second tour de l'élection présidentielle. Deux autres, Jean-Louis Normandin et Roger Auque, l'ont été le 27 novembre 1987.
Quatorze ans plus tard, cette affaire d'otages au Liban rebondit pour éclabousser Paris. Fait du hasard ? Les acteurs français de Beyrouth se trouvent mêlés directement ou indirectement avec l'affaire Mecili. Deux proches de Pasqua viennent d'être mis en examen le 21 décembre dernier, Marie-Danièle Faure, proche collaboratrice de l'ancien ministre néogaulliste (RPR) et actuel président du Rassemblement pour la France, et Christiane Marchiani, épouse du député européen Jean-Charles Marchiani, fidèle de l'ex-ministre de l'Intérieur. Elles sont soupçonnées d'avoir bénéficié d'un détournement de fonds prélevé sur une rançon de 3 millions de dollars, qui aurait été versée aux ravisseurs. La première citée doit s'acquitter d'une caution de 155 000 euros (1 000 000 FF) et obéir à l'interdiction de quitter la région parisienne. Le candidat au fauteuil de l'Elysée crie à la manipulation. « C'est un coup des socialistes », dit-il dans sa contre-attaque. L'ancien ministre de l'Intérieur demande à Chirac et à Balladur, alors ministre des Finances, de se prononcer sur l'existence ou non de cette rançon. La réponse n'a pas tardé à venir. Ulrich, directeur de cabinet de Chirac à Matignon de 1986 à 1988, affirme que la libération des otages « n'avait pas donné lieu à un versement de rançon de la part de l'Etat français ». Réconforté par cette sortie, Pasqua monte au créneau. Il demande « l'ouverture de deux informations judiciaires, l'une pour dénonciation calomnieuse, l'autre contre les organes de presse qui se feront l'écho de ces allégations ». Mais l'Est républicain, le journal qui a jeté ce pavé jeudi dernier, persiste et signe. La rançon a atterri sur le compte suisse des frères Safa, deux Libanais qui auraient participé aux négociations fin 1987-début 1988 et qui auraient ces dernières années reversé ces fonds à Pasqua et à Marchiani. Cette affaire qui a commencé « par une lettre de dénonciation émanant du contrôleur général de la police Jean-Jacques Martini », qui a joint « une note blanche » (non signée) de la DST qui fait état du versement d'une rançon de 3 millions de dollars, ne manquera pas assurément de polluer cette campagne qui ne sera vraisemblablement pas « propre ».
Djamel B.

 Sujet Auteur  Date
 Nous sommes tous concernés par l'affaire Bouhadef.  nouveau
SID-LAKHDAR Boumediene 2002-01-08 22:45:40 
 Encore mieux pour l'affaire Mecili  nouveau
Amirouche 2002-01-09 01:24:13 
 Re: Nous sommes tous concernés par l'affaire Bouhadef.  nouveau
el hadi 2005-10-01 01:06:44 
 Re: Encore mieux pour l'affaire Mecili  nouveau
Benadda 2007-07-31 12:30:59 
 Re: Nous sommes tous concernés par l'affaire Bouhadef.  nouveau
ali 2002-01-12 18:32:06 
 Re: Nous sommes tous concernés par l'affaire Bouhadef.  nouveau
SID-LAKHDAR Boumediene 2002-01-18 20:09:15 
 Re: Nous sommes tous concernés par l'affaire Bouhadef.  nouveau
salim 2005-10-03 23:07:49 
 Re: Nous sommes tous concern�s par l'affaire Bouhadef.  nouveau
AMAROUCHE L/AS 2007-04-19 23:30:39 

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