Auteur: Amirouche
Date: 2001-09-19 12:53:10
Suite à la réaction du journal de kabylie contre l'appel au meurtre lancé par le journal l'expression contre Ferhat Mehenni, Ahmed Fattani directeur de ce quotidien nous a adressé une lettre que nous publions par souci de la déontologie que ce monsieur a, hélas, manqué de respecter. (lire plus bas notre réponse)
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A mes amis du Journal de Kabylie
mercredi 15 août 2001
A mes amis du Journal de Kabylie Vérité pour vérité ! Je salue toute votre équipe et je souhaite longue vie au Journal de Kabylie. Merci de m'avoir transmis par Internet votre réaction à la « une » que L'Expression avait consacrée à l'interview de Ferhat Mehenni. Mais, il me semble que vous oubliez une chose fondamentale dans le débat suscité par l'interview : mon éditorial, intitulé :
« Dangereux, pas dangereux ? » paru deux jours après l'info sur Mehenni. Je reconnaissais que le titre était excessif et que Ferhat n'était pas aussi dangereux que le sont ses idées autonomistes. Je vous prie de bien vouloir tenir compte aussi de cette réaction dans votre journal que je ne manquerai pas de consulter. Je compte sur votre professionnalisme. Un ami qui n’est pas dangereux.
Ahmed Fattani
expressionquotidien@hotmail.com
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La réponse du journal de kabylie à la lettre de M. Fattani :
Bonjour M. Fattani,
Vérité, pour vérité cher M. Fattani, celle-ci ne se construit pas sur du sable mouvant.
On ne peut pas tirer sur un homme (Ferhat Mehenni) et faire comme si la balle n'était jamais sortie ou encore prétendre l'avoir fait par mégarde ou bien encore jouer sur la sémantique. Le danger voyez-vous vient des préjugés et des clichés qui hantent notre société qui en est encore à barboter dans des concepts étriqués datant de "l'âge de la pierre non taillée" que l'on tente d'appliquer à un pays qui bouge et veut s'en sortir.
L'idée de l'autonomie de la Kabylie et des autres régions d'Algérie doit être discutée publiquement sans aucune animosité comme il sied aux sociétés modernes qui ont évacué ou tentent de le faire l'intolérance et les tabous de toutes sortes qui rendent la vie impossible et hypothèquent par-là même tout avenir aux enfants tant martyrisés d'aujourd'hui, alors que leurs aînés payèrent suffisamment et même trop pour les voir un jour heureux...
Ceci dit, votre message sera publié, par respect à la déontologie qui ne doit jamais cesser de nous animer, quelles que soient les circonstances et en souhaitant que votre journal fasse de même pour notre présent message.
Le responsable du journal,
Hand Assaflass
mercredi 15 août 2001
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