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Le Blog
Interview du Webmestre sur France3
 Mise au point
Auteur: Amirouche 
Date:   2001-09-19 10:17:47

La mise au point de Ferhat Mehenni à Yahia Arkat (Le Matin)


Mise au point de Ferhat Mehenni à Yahia Arkat (Le Matin)

Suite à l’article tendancieux du journaliste Yahia Arkat, intitulé « L’autonomie, pour quoi faire ? », publié dans le matin n° 2891 du 27 août 2001, je tiens à récuser les propos peu amènes de cet individu qui ne fait pas honneur à sa profession en s’essayant piteusement à l’art d’orienter l’opinion dans des directions dont seul le fascisme et l’intolérance peuvent tirer des dividendes.

Il est vrai que le temps est favorable à tous ceux dont le courage consiste à se mettre du côté des tyrans de tous acabits, mais le devoir d’informer ne saurait faire bon ménage avec la propagande dans un pays qui tente, grâce à ses hommes de bonnes volontés d’apprendre à sortir de la sujétion en se réalisant dans des valeurs universelles constructives qui ont fait, s’il en est, leur preuve dans pas mal de pays à travers le monde.

La sémantique usitée par votre journaliste consiste à semer le doute en focalisant l’intérêt du lecteur sur des « centres d’intérêts » subsidiaires au lieu de s’attacher à couvrir l’événement avec toute la déontologie requise. Entre l’information et l’opinion, le lecteur aura fait la différence et jugé du métier bien galvaudé de ce journaliste. Entant qu’article d’information le papier commis par M. Arkat devait se garder de toucher au droit indiscutable des kabyles à leur autonomie. Quant à l’article d’opinion, nous sommes suffisamment outillés en arguments de bonne foi pour nous défendre avec toute la justesse et la fermeté adéquate.



Dans la foulée de ses opinions et pseudo-arguments journalistiques M. Arkat s’est même permis d’avancer que l’autonomie était « un concept rejeté par le plus grand nombre dans le fond et dans la forme. », à croire que ce plus grand nombre avait été consulté à un moment ou un autre dans ce sens autrement que par la matraque et la mitraillette.



M. Arkat use sans retenue aucune de chapelets d’expressions invectives pour désigner mes actions, qui soit-dit en passant, sont celles de tout le mouvement autonomiste, en Kabylie, mais aussi à travers les actions des militants de la diaspora amazighe à l’étranger qui s’organise de plus en plus dans la perspective de l’autonomie. Ainsi, n’en déplaise à M. Arkat, M. Ferhat Mehenni n’apporte point de l’eau au moulin du pouvoir et des islamo-conservateurs, même à son corps défendant. Mes actes parlant pour moi, les lecteurs, autrement plus lucides, savent qui est assis entre deux chaises à feindre de soutenir la « Protesta » pour se vendre et s’acoquiner en même temps avec les généraux que l’on tente d’absoudre contre le bon sens le plus élémentaire.



Certaines précisions devant être apportées, la structure que nous préconisons de mettre en place n’est pas mon parti personnel, c’est un mouvement pour l’autonomie de la Kabylie qui prend le droit d’exister dans celui des kabyles à s’émanciper du joug néo-colonial mis en place par le colonialisme français avant de quitter l’Algérie pour récompenser, les assassins de Abane Ramdane, entre autres héros trahis de la guerre de libération.

Ainsi, en dépit des vérités de M. Arkat, il ne sera dit que par les mauvaises langues que notre mouvement aura vu le jour sur le cadavre du printemps noir, car le printemps noir n’est mort que dans l’esprit de M. Arkat dont l’approche est autrement plus insidieuse, car renvoyant à l‘idée qu’à chaque fois qu’une structure politique voit le jour, elle naît sur le cadavre d’une autre. Peut-on dire alors que tous les partis politiques nés après octobre 1988 seraient nés sur le cadavre des évènements d’octobre ?



En dépit de certaines appréhensions, désormais établies en certitudes nous ne croyions pas que Le Matin irait jusqu’à argumenter par l’insulte en affirmant que Ferhat Mehenni a créé un parti sur le cadavre du printemps noir. Aussi, dans quel dessein inavoué voudrait-on faire croire à l’opinion que l’on ne peut sortir de la dialectique de la violence et que l’on n’a d’autres choix dans ce pays profondément meurtri que d’empiler cadavres sur cadavres au lieu de faire réémerger la vie là où elle résiste de toutes ses forces ? La question reste posée !



Quant à l’idée que le concept d’autonomie n’est pas arrivé à maturité, l’on se demande quel général il faudrait consulter pour que cette maturité soit décrétée.



Sinon, il est claire que l’on persiste dans l’invective, l’insulte et la tromperie politique pour empêcher toute naissance de liberté comme cela fut le cas en 1962. S’il est besoin de preuves, la sanglante suite des évènements depuis la décolonisation française le confirme chaque jour tragiquement.


Ferhat Mehenni

Tizi-Ouzou, le 27 août 2001

 Sujet Auteur  Date
 AUTONOMIE  nouveau
Amirouche 2001-09-18 15:25:29 
 Re: AUTONOMIE  nouveau
Azrem 2001-09-18 21:06:38 
 Mise au point  nouveau
Amirouche 2001-09-19 10:17:47 
 Mea culpa  nouveau
Amirouche 2001-09-19 10:24:16 
 Réaction  nouveau
Amirouche 2001-09-19 12:53:10 

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