Auteur: Amirouche
Date: 2001-09-18 14:47:09
Azul amoqran
« « Pourquoi renoncer a cette formidale manne financiere qui provient du sol algerien et qui ,etant reappropriee par le peuple, fera refleurir le desert. » » »
Dans ce que vous dites, vous semblez confondre autonomie et scission. Personne ne renonce à cette manne financière. Les région doivent se compléter. C’est ce qui se passe dans la réalité depuis la nuit des temps. Il s’agit de faire un pays des régions comme exactement ce que vivent les gens mentalement. Vous n’êtes pas sans savoir que ce sont les gens du Sud qui sont les plus atteints par le racket qu’exerce le nord ; on leur vole leur richesse sans contrepartie. Les Touaregs sont les plus touchés.
Vous ajoutez « qu'avant ce jacobinisme dont vous parlez, le sentiment national algerien existait deja, pris en etau entre l'ifriqya et le pays des maures. » Vous semblez parler d’une époque fictive !!! Vous pensez à quelle période de l’histoire ? Très clairement, j’ai dit que l’Algérie, dans ces frontières et structures de gestion étatiques actuelles, est toute récente. La conception philosophique de l’Etat d’avant les français est toute autre. Pendant des siècles (du moins pendant la présence ottomane), les Kabyles faisait payer un tribut aux forces militaires du Dey pour traverser le Djurdjura. Il existait même un semblant de royaume dans ce territoire imprenable qui négocie avec d’autres rois des pays limitrophes. L’allégeance faite au pouvoir central était lâche et se raffermie dès une agression extérieure chrétienne. C’est l’apport à Dar el harb. C’est ce qu’ils ont fait, les Kabyles, lors de l’invasion française, pour défendre Alger. La situation n’était pas claire et ne ressemble assurément pas à notre époque ni à notre grille d’analyse actuellement. C’est vrai qu’on a tendance à faire parler l’histoires, les personnages, avec notre propre façon de penser actuelle. Pourtant ces gens avaient une autre perception, d’autres impératifs du moment qui n’ont rien a voir avec les nôtre. Les contextes sont différents et les mentalités aussi. Alors voulez-vous me dire de quelle nation algérienne parliez-vous ? La vôtre, fictive, ou la vraie celle de l’histoire ?
Bien entendu, vos pensées et votre rêve sont généreux, mais il faut se résoudre à la réalité : l’Algérie (philosophie et organisation depuis le XIX e siècle) est une construction française. Comme nombre de nations dites « modernes » .
Je rebondis d’ailleurs sur ce terme qui me pose problème parfois. Souvent on entend que telles attitudes rétrogrades s’inspirent d’une conception moyenâgeuse barbare. Or, on oublie souvent que notre Moyen Age à nous était plus moderniste que ce que prônent certains actuellement. La sexualités était enseignée, des débats de haute facture entre différentes religions, la traduction était une pratique très valorisée, le multilinguisme ne choquait personne et l’école installée dans les compagnes. Alors quand j’entends cela, je demande toujours de quel « Moyen Age » veut-on parler. C’est pareil que l’universalité : laquelle ? Une digression, juste pour dire que le monde n’est pas uniforme et que le degré d’évolution atteint par l’humanité ne concerne que l’aspect matériel. Quant à la philosophie, à la façon d’être vis-à-vis de soi et de l’autre, je pourrais dire que peu de choses ont bougé, plutôt une régression depuis Platon et Ccix muhand ulhucin.
Ar tufat a gma
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