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Le Blog
Interview du Webmestre sur France3
 d'ashu d'wa ? Vive les arabes et que vive le moyen orient
Auteur: Hacéne 
Date:   2001-08-02 12:01:37



aaaaAAAAAAHHHHH !!! Le pays créve mais rassurez vous nous avons des hommes d'affaires ....



Plus de 69 familles en danger de mort
Un cauchemar permanent

Hommes, femmes et surtout enfants sont attaqués par de gros rats et des cafards volants. Ils sont dans la rue, dans une véritable misère à ciel ouvert. Récit d’une vie sans sens...

Où sont les autorités ? Où sont ceux que nous avons élus ? Où est le Croissant-Rouge ?" Des phrases qui s’apparentent à un véritable cri de détresse. Dès notre arrivée devant l’immeuble 71, sis à Hassiba-Ben-Bouali, des cris de révolte et de désespoir fusent de partout. Des bouches sont tordues par un rictus nerveux. Les yeux passent d’une expression à une autre. La rage qui anime les quarante-six familles qui vivent en ces lieux se nomme amertume. Dire qu’ils vivent serait un euphémisme. En fait, ils vivotent dans les décombres d’une bâtisse qui ploie sous le poids des années. Difficile d’avancer d’un étage à un autre. Le sol craque sous nos pieds. Les escaliers sont quasi impraticables. Notre guide, lui-même un habitué des lieux, les gravit péniblement. Des fils électriques pendent de partout. Les murs sont fissurés gravement.

Une vieille femme nous observe, nous épie presque. Elle attendait patiemment son tour. "Venez voir ma maison", dit-elle nous confondant, sans doute, avec des responsables locaux.

Difficilement, nous avançons dans son taudis. Incroyable, irréel qu’une mère et sa fille puissent vivre dans un appartement de deux pièces dont l’une possède un regard d’égout. L’odeur est insupportable. Plus haut, la situation n’est guère reluisante. On a l’impression que l’odeur de rouille et de moisi nous poursuit. De nombreuses personnes qui habitent ici sont atteintes de maladies respiratoires puisque l’humidité est maître des lieux. Les locataires ont tenté des travaux de réfection sans que cela soit utile, l’immeuble est dans un état de vétusté estimé à 90%. Le propriétaire venu de Sétif l’a racheté à un Français sans y investir un sou.

"Il voulait d’abord nous faire sortir sans pour autant nous assurer autre chose", nous raconte le porte-parole des locataires. "ce que nous avons formellement refusé", poursuit-il en expliquant qu’en parallèle, ils avaient introduit leurs demandes de logement. des dossiers qui ont abouti à des arrêtés et des pré-affectations sans que les bénéficiaires voient un bout de pierre de leur "logis", à Dar El-Beïda ou à Birkhadem. "Jusqu’à présent, nous sommes quand même restés dans nos maisons malgré tout", nous lance un jeune homme visiblement excédé par une attente... vaine. "S’il n’y a aucune réaction de la part des autorités, nous occuperons la rue avec nos affaires dès la semaine prochaine", s’écrie-t-il avant de s’éclipser. Que dire pour atténuer un tant soi peu de leur désarroi ? Rien, sinon partir.

Même scénario dans l’immeuble n°60 rue, Colonel-Lotfi à Bab El-Oued. Plus de 17 familles sont dans la rue depuis plusieurs jours. Elles sont installées sur un trottoir sous les regards inquisiteurs, abandonnées face à l’indifférence des autorités, pourtant sollicitées à plusieurs reprises. En vain. La voiture des pompiers se perd entre des va-et-vient incessants. Les évacuations sont quasi régulières. Et si la nuit ici est un véritable cauchemar, le jour, quant à lui, n’est pas moins clément.

Les hommes ne vont plus au travail. Les femmes dorment à tour de rôle au moment où les hommes se transforment en sentinelles. "Certaines âmes charitables "ouled el houma" (enfants du quartier), nous dit-on, acceptent de laisser dormir les enfants dans leurs voitures." "Les rats et les cafards nous dévorent sans que l’on puisse trouver de solution", lance l’une des mamans, avant d’éclater en sanglots.

Pour rompre avec cette atmosphère lourde, l’un des pensionnaires de ce semblant d’immeuble nous a entraînés à l’intérieur de ce qu’il convient d’appeler "le sinistre". La misère est palpable et les scènes sont quasiment les mêmes. Odeurs d’égout, de rouille, de moisi se dégagent de ces lieux où des familles de 10 à 15 membres chacune s’entassent. Les portes, petites, s’ouvrent comme dans les films d’horreur pour laisser apparaître de minuscules pièces. Des matelas en mousse, défraîchis par le temps, s’empilent pour céder la place à la vaisselle. L’eau dégouline de partout. La situation sanitaire ? Un vrai désastre. "Voilà à quoi nous sommes réduits : à vivre sans aucune dignité", nous déclare une locataire exhibant toute une pile d’ordonnances de ses filles atteintes toutes les trois d’asthme. Ces gens sont là depuis plus de douze ans comme tous ceux qui sont venus du quartier voisin et qui sont tous natifs de Bab El-Oued. Aujourd’hui, ils réclament le droit de posséder une parcelle de leur pays. Ils menacent de se suicider ou de recourir à d’autres moyens. Les mots qu’ils prononcent nous glacent.

Haine, dépit, rancœur… sont tout à fait perceptibles à travers leur regard. Le pire est à craindre d’une population meurtrie, trahie, lasse de se battre tous les jours. Du côté de Bologhine, précisément dans la rue Emir-Khaled, en longeant le boulevard (côté front de mer), notre vue est agressée par des habitations de fortune faites de draps accrochés à des bouts de bois en guise de piliers. Il ne s’agit pas de camping même si le cadre est trompeur.

L’immense pancarte "baignade interdite", dressée sur les lieux, le confirme. Les six familles qui s’y trouvent ne sont constituées, en fait, que d’anciens habitants de maisons démolies depuis huit ans, à l’initiative de la wilaya. Après un séjour dans un centre de transit, toutes les familles qui résidaient sur le front de mer ont bénéficié de logements hormis celles considérées comme indues occupantes. "Nous sommes munis de nos papiers et nous sommes en règle. Où sont donc passées toutes leurs promesses", se défendent ces infortunés, avant d’ajouter : "Ils nous demandent de retourner d’où nous sommes venus et nous nous sommes exécutés... C’est ici que nous avons vécu toute notre vie et nous n’en délogerons pas."

Une détermination payée chèrement : au prix de la santé des enfants. La mer est peut-être à quelques pas mais le soleil, lui, ne fait pas de cadeau.

Que faire sinon attendre ? Mais jusqu’à quand ?

N. S.



Les APC se prononcent

Bologhine

Le vice-président chargé du social, nous a assuré que le cas des six familles contestataires a bel et bien été étudié. Ces familles n’ont aucun droit au logement en l’absence des critères exigés. C’est le cas de la famille Ayyad, la mère et ses trois filles. La seule erreur possible s’est peut-être produite en ce qui concerne le fils Ayyad, dont le cas est actuellement en examen. Pour le reste des familles, il semblerait qu’il n’existe aucune solution. Des enquêtes menées préalablement, selon le vice-président, ont démontré que des infiltrations ont bel et bien eu lieu. Chose que l’APC de Bologhine n’est pas prête de tolérer, eu égard au nombre, sans cesse croissant, des demandes qui restent, la plupart du temps, insatisfaites. Sur les 1421 demandes de logement social, seulement une soixantaine a été satisfaite.

Bab El-Oued

Reçu d’abord par le secrétaire général, rejoint par le chef de cabinet et le président lui-même, l’exécutif de cette localité a été intransigeant.

Il n’existe aucune solution pour les 17 familles qui doivent être prises en charge par la wilaya, selon le P/APC, qui s’est dit complètement dépassé par ses demandes incessantes.

L’ensemble de la localité compte quinze immeubles vétustes, dont treize appartiennent à l’OPGI et les deux restants à l’APC. Ces immeubles abritent pas moins de 301 familles. Or, l’APC ne dispose, selon son président, que de 127 logements dans le cadre du social et de 134 autres pour ce qui est du participatif, face à 6000 demandes. Que dire aussi de ceux qui attendent d’être relogés en silence... Sans commentaire pour des indus-occupants qui ont rejoint l’immeuble en 1998 seulement.

Sidi M’hamed

Le secrétaire général et un membre du service de l’urbanisme ont décliné toute responsabilité concernant un immeuble qui appartient à un privé. Le dossier concernant ce cas est suivi depuis 1982, mais il demeure sans solution. L’état des lieux est établi et atteste de la vétusté des lieux à 90%. Mais l’APC ne peut en disposer qu’en cas de désistement de la part du propriétaire qui retient les locataires en otage, refusant tous travaux de réfection. L’APC impuissante ne peut que prendre acte des doléances des citoyens et les inscrire parmi ses préoccupations en attendant des jours meilleurs. D’autant plus que c’est à la wilaya, encore une fois, de les prendre en charge (dans le cadre d’un projet wilaya). Il apparaît donc clair que les responsabilités sont rejetées et c’est à la wilaya que revient la plus grande part. Celle-ci reste... muette.

N. S.



Casbah
Une douira menace ruine

Une vieille bâtisse au niveau du 3, rue Rabah-Semalah, risque de s’écrouler d’un jour à l’autre. Douze familles occupant cette douira vivent aux rythmes des craquements des murs et des socles. Une virée, hier, sur les lieux nous a permis de constater l’état de ruine très avancée de cette habitation. Dans le hall, des madriers ont été érigés pour parer provisoirement à l’effondrement des toits. L’escalier qui sert de passage aux familles occupant les deux niveaux a été également renforcé par des madriers. Un Casbadji nous a appris qu’un enfant est tombé du deuxième étage, faute de rampe d’escalier. Ce constat désolant est également valable pour les toits de cette bâtisse. "C’est depuis 1985 que nous attendons errehelah à l’instar des autres familles de la Casbah, mais à ce jour, les promesses des autorités sont restées lettre morte. À chaque fois que nous interpellons les responsables concernés, ils répondent qu’il faut encore patienter, jusqu’à quand ? Jusqu’au jour où nous serons enterrés sous les décombres de cette douira ?", nous ont lancé ces familles en détresse.

Au niveau de l’APC de la Casbah, le maire nous a affirmé que 38 bâtisses de la citadelle d’Alger ont été recensées par les services techniques de l’APC en collaboration avec le CTC. Et de poursuivre qu’il existe des douiras pires que celle de Rabah Semalah. Toutefois, le premier responsable de la commune a indiqué que l’autorité locale a déjà lancé l’opération de relogement, en précisant que 14 familles ont été relogées. "On reloge en fonction de la disponibilité des quotas de logements", a-t-il ajouté. Saisissant l’opportunité de notre passage , le P/APC lance un appel aux habitants de la Casbah et au mouvement associatif pour lui prêter main forte dans l’opération d’assainissement des listes, pour barrer la route aux opportunistes.

R. H.



Ruée vers les bureaux des OPGI
Logement : ce cher formulaire

L’attente sera longue, très longue. Les nerfs sont mis à rude épreuve. Les pièces d’identité se perdent ou se déchirent.

Au premier jour de son lancement, l'opération de distribution des formulaires de demande d'acquisition d'un logement dans le cadre de la location-vente a failli, par endroit, tourner à l'émeute. Des foules impressionnantes de citoyens s'étaient massées, tôt dans la matinée d'hier, aux abords des sièges des OPGI, dans le fol espoir d'obtenir le fameux document violet. Encore une fois, la communication officielle a fait des siennes. Les citoyens, très mal informés, se sont rués vers le siège de l'organisme parrainant l'opération, à savoir l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL), située à Saïd-Hamdine. Il y a eu même, parmi les malheureux citoyens, ceux qui ont passé la nuit à attendre l'ouverture de cette agence pour mettre la main sur le formulaire. Leur longue attente sera néanmoins vaine, puisqu’on leur a signifié que l'agence ne s'occupe que de la réception des dossiers et qu'il fallait se rendre à une structure située au beau milieu de la cité Saïd-Hamdine. C'est donc le premier cafouillage dans cette opération. Un préposé au guichet, à qui nous avions posé la question de savoir si les choses se déroulent bien, a eu cette réplique : "ça va très mal, ya khou. On ne sait pas qui fait quoi ?". Ce jeune a finalement raison. En se rendant à l'autre agence à Saïd-Hamdine, nous avons été ébahis par le décor qui s'offrait à nos yeux. Les véhicules, dont les propriétaires étaient manifestement pressés, sont garés dans tous les sens de la route. Il vous faut mille et une manœuvres et autant de ruses pour accéder ou quitter les lieux. L'immeuble n°7, qui abrite la fameuse agence, est bondé de monde. Le brouhaha est indescriptible. On va dans tous les sens, sur fond d'une assourdissante cacophonie, au point qu’il était difficile d'entendre quelqu'un vous parler à un mètre de distance. L'ambiance rappelle les mémorables chaînes des années 80 devant les Galeries algériennes, avec les mêmes bousculades et les mêmes lamentations. Des hommes de tous âges, des femmes, des jeunes et mêmes des vieux, sont là, bravant incroyablement le terrible soleil qui dardait ses rayons. On escalade même les mûrs de l'agence, faute de pouvoir récupérer le formulaire "normalement". Le siège est pris d'assaut par plus d'un millier de personnes, dont des fonctionnaires, des médecins et des journalistes, qui brandissaient des cartes d'identités où des permis de conduire. À l'intérieur, les préposés aux guichets sont impossibles à approcher. La porte et les fenêtres étant hermétiquement fermés, les citoyens n'avaient qu'à balancer, c'est le mot, leur pièce d'identité entre les trous du barreaudage. Les agents de l'administration n'ont pas osé pointer le nez dehors, créant ainsi une pagaille sans pareil. Faute donc de pouvoir prendre en charge les nombreux citoyens qui faisaient le pied de grue devant l'immeuble, un groupe de bénévoles s'est proposé pour accomplir les formalités à la place de l'administration. Il était 7h du matin, quand un comité de bénévoles a commencé à organiser la situation de sorte à ce que tout le monde soit servi dans le calme. Mais ce calme n'était que précaire. Vers 9h, les citoyens perdent leur sang-froid en apercevant des policiers, rentrer et ressortir avec des liasses de formulaires et ce, au vu et au su de tout le monde. Puis, c'est l'anarchie totale. "Je sais que je ne l'aurai pas, daou houm gaâ lhoukouma" (les policiers ont tout pris), se révolte Kamel qui avoue attendre depuis 4 heures. Vers dix heures, les bénévoles reprennent les choses en main, en s'occupant de ramasser les pièces d'identité des postulants et de les acheminer à l'intérieur pour les formalités d'enregistrement. Des attroupements se font devant chacun de ces intermédiaires. Une fois les formalités effectuées, ces derniers reviennent vers la foule et restituent les cartes d'identité en demandant aux postulants de patienter pour l'obtention des formulaires. Mais l'attente sera longue, très longue. Les nerfs sont mis à rude épreuves. Les pièces d'identité se perdent ou se déchirent. Certains, à défaut d'obtenir le formulaire, réclamaient leur pièce d'identité pour déguerpir. Ce qui n'est pas évident. La bousculade et la chaleur suffocante, nous a-t-on confié, ont fait que plusieurs cartes d'identité et formulaires ont été jetés à même le sol. Nombreux sont ceux qui nous ont avoué leur regret d'avoir remis leur pièce d'identité, quasiment prise en otage. Pendant ce temps, plusieurs personnes s'étaient évanouies sous l'effet de la chaleur et des bousculades, sans pour autant se débrouiller le formulaire qui, pour ces gens-là, a valeur de visa. Les mêmes scènes, le même cafouillage et les mêmes bousculades ont été constatés dans tous les points de distribution de la capitale, notamment dans la matinée. Il faudrait, néanmoins, signaler la parfaite organisation constatée à l'OPGI de Bab Ezzouar, où c'est le directeur lui-même qui a supervisé l'opération, en rassurant, à chaque fois, les citoyens qu'ils auront tous leur formulaire.

H. M.

Bénévoles, dites-vous !

Un homme d'une cinquantaine d'années, qui s'est proposé, hier, d’accomplir les formalités en tant que bénévole, à l'OPGI de Bab Ezzouar, a préféré se servir d'abord, avant de servir les autres. En effet, après avoir ramassé un bon paquet de pièces d'identité, ce monsieur est allé les déposer on ne sait où à l'intérieur du siège, non sans avoir récupéré une dizaine de formulaires qu'il avait soigneusement cachés sous sa chemise. Eh oui, charité bien ordonnée commence par soi-même !

Carte d'identité contre formulaire

Hier, au siège de la direction du logement de Hussein-Dey, une dame, qui réclamait bruyamment sa carte d'identité déposée depuis la matinée, a été surprise de se voir remettre un formulaire par un agent qui lui signifia qu’elle récupérera sa pièce un peu plus tard. L'insolite est que la bonne femme était visiblement satisfaite, même si elle a perdu sa carte. L’important pour elle, serait-il plutôt le formulaire ?

H. M.



Les responsables s’expliquent
"C’est un problème de culture propre aux Algériens"

Annoncée depuis plusieurs jours en grande pompe, l’opération de retrait des formulaires ne s’est pas déroulée dans de bonnes conditions à travers la majeure partie des agences AADL et des OPGI de la capitale. Hier, dans certaines de ces structures, les premiers formulaires n’ont été distribués qu’à partir de 11h. Pourtant, les guichets réservés pour la circonstance ont été ouverts dès 8h. Ce retard dans la distribution est dû, essentiellement, à la désorganisation qui a caractérisé ce premier jour de retrait des imprimés. En effet, les citoyens ont pris d’assaut le siège de cette direction. Certains parmi eux l’ont fait depuis avant-hier, aux environs de 22h, et ont passé la nuit devant le portail. Ce qui devait se passer dans le calme et la tranquillité s’est transformé aussitôt en une véritable anarchie et débandade totale. S’en suivirent, ensuite, bousculades, bagarres, cris de femmes, étouffements… Ces structures, faut-il le signaler, n’ont jamais vécu un climat aussi tendu depuis le jour de leur inauguration. Devant cette situation inhabituelle, un groupe de citoyens exige l’intervention du premier responsable de la direction du logement de Tripoli à Hussein-Dey pour qu’il mette un terme à ce tohu-bohu. Comment les responsables concernés expliquent-ils ce phénomène ? Pour M. Rehaïmia, DG de l’OPGI de Hussein-Dey, "ceci est un problème de culture propre aux Algériens". Cette opération n’est pourtant pas limitée dans le temps, précise-t-il. Et d’ajouter : "Nous nous sommes bien préparés et tout le monde sera servi". Les deux guichets consacrés à cet effet ont délivré quelque 400 formulaires à la fin de la matinée. L’autre unité, sise à la place du 1er-Mai, en a distribué 300. Le DG avoue avoir mis en place une cellule qui aura pour principale mission le bon déroulement de l’opération. Mais les proportions inquiétantes qu’a prises l’événement l’ont contraint à renforcer cette équipe par d’autres cadres. "Nous avons mobilisé presque tout le monde", dit-il. M. Rehaïmia estime que cette tension baissera dans les quelques jours qui viennent. Au risque éventuel d’un manque de formulaires, il rassurera : "Il y en a suffisamment et nous avons pris nos dispositions à l’avance." Ce DG craint le pire, lors du dépôt des dossiers, qui aurait probablement lieu dans un délais ne dépassant pas une dizaine de jours, c’est-à-dire à compter du 11 du mois en cours. Notons, néanmoins, la disponibilité de ce responsable qui a été à l’écoute des diverses doléances des candidats. Son collègue de l’OPGI de Dar El-Beïda nous livre une explication presque identique. M. Bounafa affirme que "les Algériens veulent être souvent les premiers servis dans tout et ce, en dépit de la compagne de sensibilisation et de vulgarisation lancée il y a un mois". Il faut prendre en considération, en outre, la composante humaine des postulants "parmi laquelle on retrouve des spéculateurs, des curieux…", tient-il à signaler. La raison primordiale de la crise de logement est, selon lui, liée à l’éclatement familiale, notamment l’attitude des beaux-parents. Tout le personnel de cette structure semble être mobilisé "sans qu’il y ait une influence négative sur les autres prestations", souligne-t-il encore. À 11h, cet OPGI a enregistré, selon notre interlocuteur, environ 5 000 imprimés remis aux souscripteurs dans les 5 guichets.

Le DG de cet office lance, par ailleurs, un appel pour que cessent les interventions afin que le véritable cadre ait son formulaire. "D’ailleurs, chez nous, nous n’acceptons pas d’intervention et il y a une quantité suffisante pour les souscripteurs qui ouvrent droit bien entendu", avertit-il. L’État est, toutefois, condamné à réussir cette première opération, car cela peut constituer le dernier acte qui lui permettra de gagner de nouveau la confiance de la population. Les pouvoirs publics seront-ils réellement à la hauteur de la situation ?

B. K.



Dans les autres wilayas concernées
La chaîne dès 6h du matin

De Annaba à Oran, en passant par Tizi Ouzou, Blida et Boumerdès, des milliers de postulants ont envahi les guichets des OPGI et des bureaux de l’AADL.

À l'instar d’Alger, les sept autres wilayas concernées par le programme d’acquisition de logements dans le cadre de la location-vente ont connu la ruée dès les premières heures de la matinée d’hier.

Des "chaînes" humaines interminables ont pris forme devant les points où devait être distribué le fameux formulaire bleu, assortie d’une attestation sur l’honneur de couleur verte. La tension qui pèse sur le logement a fait que les demandeurs prennent d’assaut, tôt dans la matinée, les guichets "distributeurs".

De Annaba à Oran, en passant par Tizi Ouzou, Blida, Boumerdès, des milliers de postulants ont envahi les guichets des OPGI et des bureaux de l’AADL.

À Annaba, des citoyens, par milliers, ont afflué vers les quatre bureaux ouverts par l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement.

À Chaïba (Sidi Amar), des centaines de personnes se sont présentées dès 6h du matin. "Je m’attendais à ce flux", a expliqué un sidérurgiste du complexe Sider. Le même décor est signalé à travers les autres guichets sis au boulevard du 1er-Novembre et à la cité des 240-Logements (OPGI-Plaine Ouest). En un mot, les chaînes s’étaient formées dès l’ouverture de ces structures. À 11h, le guichet de Chaïba avait déjà distribué 2 000 formulaires. Un cadre de l’agence en question a affirmé que le quota de Annaba tourne autour de 6 000 imprimés pour cette opération qui consacre 2 500 logements.

Dans la wilaya de Constantine, une foule compacte s’est présentée devant les quatre guichets ouverts pour recevoir les postulants et ce, au niveau de l’OPGI de Belouizdad, de la cité Boudjemaâ et d’El Mansoura.

À signaler que la veille, mardi, une rumeur sur la vente au marché parallèle des formulaires à raison de 10 000 dinars l’unité a circulé dans les quartiers du Vieux-Rocher. Le directeur de l’urbanisme au niveau de Constantine a qualifié, hier, de non-fondée cette information. Cette wilaya devra bénéficier d’un quota de 2 500 logements.

Dans la ville des Genêts, le flux le plus important des citoyens a été enregistré au niveau de l’agence OPGI, au boulevard Abane-Ramdane. Des centaines de personnes se bousculaient tout au long de la matinée devant les 2 guichets de l’OPGI.

À 11h déjà, les responsables ont été contraints d’annoncer l’arrêt des inscriptions et ce, en raison de l’épuisement du quota qui leur a été destiné (440 imprimés). Un stock de 500 formulaires a été également épuisé à midi, au niveau du siège de la wilaya où deux guichets ont été ouverts. À noter au passage, que le quota alloué à Tizi Ouzou est de 5 000 formulaires pour 1 000 logements.

À Blida, des structures d’accueil, réservées pour le retrait des formulaires, ont été prises d’assaut avant même l’ouverture des trois guichets répartis au niveau de la wilaya. Dans le cadre de l’opération location-vente, la ville des Roses devra bénéficier de 1 500 logements. En outre, l’affluence a été nombreuse, également au niveau de la wilaya d’Oran, où ont été ouverts six bureaux à cet effet. Comme attendu, les Oranais ont fait le pied de grue pendant des heures pour obtenir le fameux "bleu". Près de l’antenne OPGI, sise à la rue des Jardins, un citoyen nous a déclaré : "J’ai fait la queue pendant une heure, pour retirer le formulaire". Un agent chargé de l’opération nous prend à témoin et dira : "Depuis ce matin jusqu’à 15h 30, on a remis à peu près plus de 200 formulaires". À noter qu’un déficit en information a été constaté à El-Bahia. Ainsi, une vieille femme, qui faisait "la chaîne" pendant plus d’une heure, a ramené avec elle un récépissé d’un dossier de logements déposé au niveau de l’APC d’Oran. Aussi, d’autres citoyens affluaient-ils aux guichets, sans connaître les conditions requises concernant la formule location-vente.

La wilaya d’Oran devra, en fin, bénéficier d’un programme de 4 000 logements.

R. H./C.



Délégation d’hommes d’affaires algériens en Irak
Des contrats de 130 millions de dollars

D’aucuns estiment que les efforts déployés par des entreprises risquent de s’émousser s’ils ne sont pas soutenus par le politique.

La mission de la délégation d’hommes d’affaires algériens en Irak est qualifiée de "très positive" par M. Attar du holding Chimie Pharmacie. Et pour cause, le montant des contrats de vente signés est estimé à 90 millions de dollars. Neuf autres contrats, d’une valeur de 40 millions de dollars sont en cours de signature, soit au total un montant de 130 millions de dollars.

"C’est la meilleure phase réalisée par l’Algérie depuis le début du programme pétrole contre nourriture", estime Attar. Ce dernier dira que par rapport à la 8e phase "l’Algérie a quasiment doublé les ventes".

Mais il ne se fait pas d’illusions, le plus dur est de maintenir cette position dans un marché dont les besoins sont immenses et surtout convoités par des pays comme la Chine, la Russie, l’Egypte, la Syrie et la Jordanie. Et pour la maintenir, il faudrait plus de présence des entreprises algériennes en Irak.

Actuellement, seules cinq entreprises ont ouvert des représentations. Il s’agit de SNVI, ANABIB, CMT, SONATRACH et un privé qui exporte des seringues. Les officiels irakiens n’ont pas cessé de le souligner à chacune de leurs rencontres avec le ministre de l’Industrie et de la Restructuration, M. Abdelmajid Menasra, en présence des opérateurs économiques algériens. Puis ils demandent aux entreprises algériennes de faire des efforts en matière de prix.

Car ils jugent les prix des Algériens non compétitifs par rapport à ceux pratiqués par les Chinois et les Russes même si sur le plan de la qualité le produit algérien, semble-t-il, est très apprécié. Du coup, les opérateurs algériens souhaitent que l’État les aide. D’abord par l’information à travers notre représentation diplomatique. Les hommes d’affaires qui ont fait le déplacement en Irak, cette fois-ci, ont été stupéfaits d’apprendre que la clôture des appels d’offres était fixée pour le 31 juillet dernier.

À l’arrivée, aucun programme ne leur a été fixé, à part celui du ministre. Au cours d’une réunion le soir même de l’arrivée de la délégation, présidée par Menasra, une vive polémique a éclaté entre les opérateurs et l’ambassadeur.

Ce dernier estime qu’il avait fait son travail en informant les ministres irakiens des secteurs concernés. Et qu’en "Irak la décision est centralisée".

Ce qui d’ailleurs n’a pas convaincu les entrepreneurs qui ont fait le déplacement en Irak "pour des affaires et non du tourisme". La peur d’un voyage raté s’était emparée de la majorité des opérateurs, sauf ceux qui avaient déjà établi des relations lors des précédentes missions.

Il a fallu l’intervention du ministre qui a invité les opérateurs algériens à assister aux audiences avec ces homologues irakiens pour que le scepticisme se dissipe.

En tout état de cause, l’essentiel pour M. Attar, au-delà de la désorganisation qui a régné, c’est que des entreprises algériennes, publiques et privées aient pu faire des affaires.

Grâce à ces différentes missions organisées par le holding Chimie Pharmacie et le forum des chefs d’entreprises, d’autres produits ont été placés sur le marché irakien tels que le bois, le lait, les bouteilles de gaz, les wagons… ENCG a signé un contrat de vente d’un montant de 6,4 millions de dollars, Gipec pour 3,7 millions de dollars. CMT exportera 20 tracteurs, 100 moissonneuses-batteuses et 250 ramasseuses-presse. Oaic importera de l’orge pour l’Irak pour un montant de 20 millions de dollars. Snvi a paraphé un contrat de 15 millions de dollars, Giplait 5,7 millions de dollars, Ferrovial (en cours de négociation pour la vente de 100 wagons) pour un montant de 6,4 millions de dollars. Emb pour l’exportation de 500.000 bouteilles à gaz pour une valeur de 7,25 millions de dollars. Sipam, une entreprise privée qui a déjà conclu un marché pour l’exportation des gommes, la dernière mission a signé un autre portant sur divers articles scolaires pour un montant de 1,7 million de dollars… Assurément, pour une mission qui a mal débuté, c’est une surprise.

La signature prochaine interviendrait en octobre, nous dit-on, et la création d’une zone de libre échange va permettre aux entreprises algériennes d’être plus compétitives.

En attendant, l’État devrait faire un effort en terme d’aide au transport de la marchandise et pourquoi pas à l’exportation.

Meziane Rabhi



Politique nationale de recherche scientifique
Saïd Barkat remet en cause la démarche

C’est en présence de Ali Boughazi que le ministre de l’Agriculture a critiqué et contesté certaines visions de la loi-programme de 1998.

Laissée-pour-compte pendant plus de deux décennies, la recherche scientifique tente de s’imposer, ces dernières années. Officiellement, ce secteur a été rehaussé au rang de priorité nationale de la part du PIB, consacrée à la recherche, a été revue à la hausse (de 0,2 à 1%).

De même qu’une loi-programme à projection quinquennale a été adoptée en 1998 par les deux chambres.

Autrement dit, les autorités ont fini par lâcher du lest, mais la recherche scientifique n’a toujours pas atteint son véritable statut.

Elle est loin d’être la principale source de développement du pays, comme c’est le cas sous d’autres cieux. Le manque de volonté réelle de donner un second souffle à ce secteur semble être l’une des raisons du tâtonnement de la recherche.

Cet état de fait transparaît notamment dans la lenteur et dans l’application des textes de lois. Ainsi, il aura fallu patienter trois ans pour que l’une des structures de suivi, prévue dans la loi-programme de 1998, voit enfin le jour.

En effet, ce n’est qu’hier que le comité sectoriel permanent de recherche scientifique et de développement technologique de l’agriculture a été installé. Une cérémonie a eu lieu au siège de la tutelle en présence des ministres de l’Agriculture et de la Recherche scientifique.

De nombreuses missions sont confiées à ce comité sectoriel et ce, conformément à la loi 1998. Nous citerons : réunir et proposer les éléments nécessaires à l’établissement de la politique sectorielle de recherche scientifique, veiller à la mise en œuvre des programmes de recherche, proposer les meilleurs moyens de diffusion et de valorisation des résultats des recherches et consolider les bilans établis par les organes d’évaluation.

Intervenant chacun à son tour lors de la cérémonie, les deux ministres semblaient être sur des ondes différentes. Si Boughazi était quelque peu fier de la politique de recherche, qu’il tente tant bien que mal de concrétiser, Saïd Barkat avoue rien y comprendre. "Je n’ai certes que peu de connaissances dans le domaine mais je pense que la recherche est éternelle et continuelle." L’on ne devrait donc pas la limiter dans le temps en optant pour un programme quinquennal, explique le ministre de l’Agriculture. "Je ne suis pas très chaud pour cela. Du moins, je ne comprends pas." M. Saïd Barkat ne comprend pas aussi la répartition des chercheurs en différentes catégories : permanent, occasionnel, à plein temps…

"Le chercheur doit être libre". Libre de son temps, de sa façon de travailler et, surtout, de la gestion financière de son projet de recherche. Une recherche que Saïd Barkat veut libérer également de la matière et des mentalités rétrogrades. "La recherche scientifique, ce n’est pas du bricolage. Nous devons avoir notre propre politique."

Face à cette remise en cause de la politique nationale de recherche scientifique, Boughazi qui a pris le train en marche, il y a seulement quelques mois, a répliqué : "Toutes vos préoccupations seront prises en compte Monsieur le ministre." Et comme pour prouver à l’assistance que son département se porte bien, il dira d’emblée : "Le secteur a connu une véritable tournure." D’ailleurs, plus de 12 milliards de DA ont été déboursés pour équiper les structures et autres centres de recherche.

"L’équipement est des plus sophistiqués", s’enorgueillit-il. Et d’ajouter que 10 176 projets de recherche ont été lancés, dont 197 concernent le secteur agricole. Le département de Boughazi compte, en outre, dépenser pas moins de 6,4 millions de DA pour le programme des nouvelles technologies de l’information et de la communication. "Tout sera informatisé à 100% dans trois ans", s’engage-t-il.

Malika Ben



Brèves

Exportation de l’électricité vers l’ESPAGNE : Projet 2 000 mw
Signature d’un protocole d’accord

Le ministre de l’Énergie et des Mines, M. Chakib Khelil, et le vice-président du gouvernement espagnol et ministre de l’Économie, M. Rodrigo Rato, ont signé à Madrid, un protocole d’accord de coopération dans les domaines de l’énergie.

Cet accord porte, notamment, selon un communiqué du ministère, sur les études de faisabilité et la réalisation des deux projets relatifs au gazoduc reliant Arzew à Almeria et le câble électrique d’une capacité de 2 000 mw reliant l’Algérie à l’Espagne.

Prix du pétrole
Le brent se maintient à 25 dollars

Le prix du brent, pétrole brut référence de la mer du nord, est passé à 25 dollars le baril hier sur le marché de Londres après l’annonce d’un recul inattendu des stocks de brut aux États-Unis par l’institut américain du pétrole (API).

Le brent a atteint 25 dollars le baril (livraison en septembre) après avoir ouvert à 25,15 dollars et terminé à 24,69 dollars/b, mardi soir.

Le prix moyen du panier de l’Opep composé de sept bruts, dont le pétrole algérien Sahara Blend, s’est établi, pour sa part, à 23,48 dollars le baril, mardi soir, contre 23,63 dollars, lundi.

 Sujet Auteur  Date
 d'ashu d'wa ? Vive les arabes et que vive le moyen orient  nouveau
Hacéne 2001-08-02 12:01:37 
 Re: bravo  nouveau
al djazaïri 2001-08-02 12:19:32 
 Re: bravo  nouveau
Hacéne 2001-08-02 13:49:40 
 Re: Si Hassan  nouveau
al djazaïri 2001-08-02 14:45:16 
 aya khazav  nouveau
Hacéne 2001-08-02 16:53:28 
 Re: aya khazav  nouveau
al djazaïri 2001-08-02 17:07:09 
 Re: aya khazav  nouveau
hacéne 2001-08-02 21:07:32 
 Re: aya khazav  nouveau
al djazaïri 2001-08-03 07:08:06 
 Re: aya khazav  nouveau
hacéne 2001-08-03 08:42:48 
 Re: aya khazav (Hassan)  nouveau
al djazaïri 2001-08-03 12:30:05 
 Re: aya khazav (Hassan)  nouveau
Hacéne 2001-08-03 14:03:55 
 Re: aya khazav (Hassan)  nouveau
al djazaïri 2001-08-04 07:24:02 
 Re: invectives  nouveau
al djazaïri 2001-08-02 17:21:26 
 Re: invectives  nouveau
hacéne 2001-08-02 23:07:16 
 Re: invectives  nouveau
al djazaïri 2001-08-03 06:42:23 
 Re: invectives  nouveau
hacéne 2001-08-03 08:38:17 
 Re: invectives  nouveau
al djazaïri 2001-08-03 12:34:36 
 Re: invectives  nouveau
Hacéne 2001-08-03 13:41:56 
 Re: invectives  nouveau
sh 2001-08-03 14:00:05 
 BlaBlaBla  nouveau
Hacéne 2001-08-03 14:51:19 
 Re:la video du fossoyeur  nouveau
Kaisa 2005-10-02 16:16:23 
 Re:la video du fossoyeur  nouveau
al djazairi 2001-08-05 07:34:34 

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