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Interview du Webmestre sur France3
 Langues regionales
Auteur: sh 
Date:   2003-10-06 15:16:57

Voila Michel ce qui je l'espere te fera reflechir et te donnera du grain a moudre....

Langues régionales : le gouvernement cherche à dépassionner le débat

LE MONDE | 03.10.03 | 13h53 • MIS A JOUR LE 03.10.03 | 17h33

Les Assises nationales des langues de France, organisées le 4 octobre par le ministère de la culture, devraient placer la défense des parlers locaux sous la bannière de la "diversité culturelle". Entre 1989 et 2002, le nombre d'élèves qui suivent ces enseignements a été multiplié par dix.
Infographie : 250 000 élèves concernés
L'état central n'est pas l'ennemi des langues régionales. Le ministère de la culture, plus que celui de l'éducation nationale, a la responsabilité de les protéger. C'est sous ce double postulat que doivent s'ouvrir, samedi 4 octobre à Paris, les premières Assises nationales des langues de France, organisées par Jean-Jacques Aillagon. Le ministre de la culture, dont les attributions prévoient explicitement qu'il a en charge la "préservation" et "la valorisation" des "langues de France", souhaite en profiter pour insister sur l'importance de ces "joyaux immatériels du patrimoine"dans la vie culturelle du pays.

M. Aillagon compte placer la défense des langues de France - qui incluent des langues régionales et d'autres, extranationales, comme le berbère ou le kabyle - sous la bannière de la "diversité culturelle". L'argumentaire est simple : puisque la France défend la diversité dans le monde, elle doit également la promouvoir à l'intérieur de ses frontières. "Ces langues sont l'expression de la diversité culturelle dont notre pays s'enorgueillit", explique le ministère dans son introduction au débat, auquel devaient notamment participer le démographe François Héran et le délégué général à la langue française et aux langues de France, Bernard Cerquiglini.

M. Aillagon estime que la protection de ces langues relève du ministère de la culture. "Ce que fait l'éducation nationale n'est pas remis en cause, bien au contraire. On constate seulement que les langues régionales ne sont pas uniquement affaire d'enseignement mais aussi de littérature, de poésie, de théâtre...", explique-t-on dans l'entourage du ministre. Pour autant, l'Etat ne doit pas être le seul promoteur des langues régionales : à ses côtés, souligne le ministère de la culture, les "partenaires" que sont le milieu associatif et les collectivités locales ont aussi vocation à conduire leurs propres actions.

L'ensemble comprend évidemment une dimension politique : l'organisation de ces Assises permet au gouvernement de reprendre l'offensive en direction des partisans des langues régionales. En juin 1999, Jacques Chirac avait déçu ces derniers en refusant de modifier la Constitution, démarche indispensable pour permettre à la France de ratifier la Convention européenne des langues régionales et minoritaires (Le Mondedu 25 juin 1999).

L'approche par la culture présente un second avantage : elle est censée limiter la dimension passionnelle du débat. "L'objectif est d'aborder de manière approfondie, globale et sereine une matière généralement traitée de manière parcellaire et parfois passionnée", précise le ministère. Ces deux dernières années, en effet, les polémiques se sont focalisées sur l'intégration ou non dans le service public des écoles proposant un enseignement intégral en langues régionales.

L'ancien ministre de l'éducation nationale, Jack Lang, avait notamment décidé d'intégrer les écoles Diwan - qui scolarisent par immersion totale en breton environ 2 700 élèves - au sein de l'éducation nationale. Saisi par des associations laïques et des syndicats enseignants, le Conseil d'Etat avait annulé cette décision en considérant, le 29 novembre 2002, que ce type de méthode réduisait l'enseignement du français dans une proportion qui dépassait "les possibilités de dérogation à l'obligation d'user du français comme langue d'enseignement".

Cet épisode avait souligné combien la dimension scolaire des langues régionales restait sensible. Dans les faits, pourtant, les "langues de France" ont discrètement continué leur développement. En 2002, selon les statistiques du ministère de l'éducation nationale, environ 250 000 élèves ont suivi ce type d'enseignement - qui peut aller de l'initiation rapide à l'école bilingue. La progression est spectaculaire : en 1989, on comptait seulement 27 000 élèves dans la totalité des établissements publics et privés. S'ajoutent de surcroît les quelque 6 500 élèves qui suivent un enseignement par immersion (écoles Diwan pour le breton, Calendretas pour l'occitan, Seaska pour le basque, Bressolas pour le catalan).

ÉCOLES BILINGUES

Les différences restent néanmoins importantes selon les régions. En Alsace, l'enseignement de la langue régionale, qui s'associe à l'apprentissage de l'allemand, connaît un vrai succès. Comme la quasi-totalité des établissements proposent ce type d'enseignement, quelque 55 200 élèves du primaire, 26 700 collégiens et 1 200 lycéens s'initient à l'alsacien, selon les dernières statistiques disponibles. La réussite de l'enseignement bilingue à parité horaire est tout aussi réelle avec 8 700 élèves recensés.

En dehors du cas particulier de l'alsacien, l'occitan reste la langue régionale la plus enseignée. Parlée dans trente départements, elle rassemble 48 400 élèves du primaire, 15 500 collégiens et 3 700 lycéens qui la pratiquent quelques heures par semaine. Environ 1 800 élèves suivent un enseignement bilingue, toujours selon le recensement du ministère de l'éducation. Les Calandretas, écoles associatives par immersion, scolarisent, de leur côté, 1 600 enfants.

En Corse, l'enseignement de la langue continue de se développer. Le nouveau statut Jospin, concrétisé par la loi de janvier 2002, prévoit la généralisation de l'offre d'un enseignement corse - qui reste facultatif - à l'école primaire. La dernière estimation fait état de 21 400 élèves du primaire, 7 400 collégiens et 2 000 lycéens qui suivaient ces enseignements. Quelque 2 000 élèves supplémentaires pratiquaient la langue dans des cursus prévoyant le même nombre d'heures de cours en corse qu'en français. A la rentrée 2003, quatre nouveaux sites d'enseignement bilingue ont ouvert leurs portes.

Le breton est la dernière des quatre grandes langues régionales enseignées en métropole. Avec 9 200 élèves au primaire, 6 400 au collège, 1 000 au lycée, selon les statistiques du ministère, le nombre d'élèves stagne. L'enseignement par immersion proposé par Diwan semble également souffrir : pour la première fois, les effectifs n'augmentent plus (2 700 élèves au total) tandis que l'association doit faire face à des difficultés financières sérieuses.

Luc Bronner et Raphaël Chamak


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Que parle-t-on ?


Langue.Système de signes vocaux, et éventuellement graphiques, propre à une communauté d'individus qui l'utilisent pour s'exprimer et communiquer entre eux (Grand Larousse universel). Système d'expression du mental et de la communication, commun à un groupe social humain

(Le Robert-langue française).

Dialecte. Variété régionale d'une langue possédant assez de caractères spécifiques pour être considérée comme un système linguistique en soi (Le Robert-langue française). Ensemble de parlers qui présentent des particularités communes et dont les traits caractéristiques dominants sont sensibles aux usagers (Grand Larousse universel).

Patois. Parler local employé par une population généralement peu nombreuse, souvent rurale et dont la culture, le niveau de civilisation sont généralement jugés inférieurs à ceux du milieu environnant (Le Robert-langue française).

Idiome. Tout instrument de communication linguistique utilisé par telle ou telle communauté (c'est un terme très général qui recouvre aussi bien la notion de langue que celles de dialecte, de patois, etc.) (Grand Larousse universel).

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 04.10.03

 Sujet Auteur  Date
 Langues regionales  nouveau
sh 2003-10-06 15:16:57 
 Re: Langues regionales  nouveau
Michel_Mohand 2003-10-11 18:46:14 

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