Auteur: ALI
Date: 2002-10-05 22:57:23
Certains journaux de la presse privée ont évoqué l’ascension fulgurante de Khalifa , comme ils ont révélé d’autres scandales financiers importants. Cependant , ni les pouvoirs publics , ni les partis politiques n’ont réagi. Le pouvoir a l’habitude de pratiquer la politique de l’autruche pour toutes les questions qui le gènent. Le silence des partis politiques est par contre bien étrange. Même ceux qui prétendent représenter l’opposition radicale se taisent. Pourtant , l’actuelle campagne électrorale leur offre une exellente opportunité pour clarifier leurs positions sur ce problème. On constate au contraire qu’il s’est instauré une véritable omerta sur le sujet. Dès lors , il faut se demander si le pouvoir n’a pas atteind son objectif de domestiquer la classe politique.. Beaucoup d’indices plaident pour une telle hypothèse. On peux citer entres autres , le retour en force du FLN , La restriction des libertés publiques (marches pacifiques réprimées, meeting interdits…) , les pressions exercées sur la presse privée , la volonté de casser par tous les moyens le mouvement citoyen , l’incroyable décision du FFS de participer aux élections communales…
Aujourd’hui , beaucoup d’Algériens se posent légitimement la question de savoir ce que les partis politiques ont apporté de concret à la société après plus de 10 ans d’existance légale. Leur présence sur la scène politique sert plus de façade démocratique au pouvoir qu’elle ne contribue à la résolution des problèmes des citoyens . Sur le plan politique, le bilan est désastreux . L’armée est toujours aux commandes du pays . La justice n’existe pas. Le clientélisme , le népotisme , le régionalisme , la hogra sont des pratiques généralisées. . L’Algérie , ravagée par le terrorisme, est livrée à des prédateurs plus voraces encore que ceux qui sévissaient du temps du parti unique. La responsabilité du système , dans cette tragédie , est entière. Mais les formations politiques (je fais allusion à celles qui représentent l’opposition réelle et non aux satellites crées par le pouvoir) qui ne dénoncent pas les pratiques maffieuses, cautionnent des élections jouées d’avance ou acceptent de sièger dans des assemblées illégitimes, ne contribuent-elles pas au maintien du statu-quo?
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