Auteur: al djazaïri
Date: 2001-06-02 17:21:12
Il ne s'agissait pas de tentatives isolées mais d'une démarche planifiée et mûrement pensée. Sur les principes généraux de ce type de politique, cf Roger Bastide "Anthropologie appliquée" Ed. Payot. Cette politique n'avait pas pour but de promouvoir une identité nationale "berbère", "arabe" ou "martienne" mais de pérenniser la domination coloniale. Sur les modalités d'application au Maroc, et les luttes de factions chez les colonialistes eux-mêmes, cf l'ouvrage de Rivet. Rivet évoque même les résistances des berbérophones eux-mêmes à la codification et surtout à la séparation définitive de leur droit coutumier (azref) du cadre juridique chérifien (sharia). Tout ceci est documenté à partir d'archives, il s'agit d'un ouvrage de type universitaire.
Fragmentation de tribus, massacres, déportations n'ont pas concerné, tant s'en faut, deulement les berbérophones.
Quand vous parlez de "royaume arabe", parles vous du Maroc (dans ce cas on n'a jamais parlé de royaume arabe mais de royaume ou d'empire chérifien) ou du projet qu'avait Napoléon III pour l'Algérie. Quand on évoque des structures politiques il faut le faire avec quelque précision.
La France n'a jamais eu de politique de promotion de l'arabe ni en Algérie, ni au Maroc. Certes l'arabe était enseigné dans les écoles réservées aux élites de ces pays mais, dans le cas de l'Algérie que je connais mieux sur ce point, le système scolaire traditionnel, répandu sur tout le territoire, a été détruit à la fois par l'exil et la paupérisation des élites lettrées en arabe (de langue maternelle arabe ou berbère) et par la confiscation des biens Habous qui enassuraient son financement.
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