Auteur: S.A
Date: 2003-12-31 18:41:57
Avant de tenter de répondre à ta question, je me permets de t'exprimer d’abord mon étonnement quant à ta volonté d’impliquer les berbères dans le titre de ta contribution. Je croyais pourtant que la France n’était « envahie » que par des « arabes » ! Merci en tout cas de reconnaître notre existence, même si tu la manifestes dans un contexte à forte odeur de : « ces b… n’ont que des droits et pas de devoir !». Mais je n’interviens pas ici pour redresser 13 siècles de négationnisme arabo-musulman et un millénaire d’oubli des berbères par leur parents occidentaux. Si les berbères, Saint-augustin (le plus important des fondateurs de la civilisation occidental de laquelle tu as la chance de provenir), Saint-cyprien avant lui, Saint-george qui a introduit en Gaule la chrétienté, Tertulien qui contribué a fonder sa littérature critique avec Apulé, Fronton un des tout 1er architecte de cette grammaire latine qui t’autorise tes subtilités d’écriture, les six empereurs donnés à Rome parmi lesquels Septime sévère et Caracala fondateurs de notre droit qui te protège aujourd’hui - morts tout deux au combat pour le préserver des barbares, le premier à York en Angleterre, le second Lyon au 3ème siècle- n’avaient existé tu aurais peut-être fait partie de ces pays du tiers monde misérables qui ont d’autres questions à se poser que celle de savoir si des exclus ont droit ou non de faire partie d’un ensemble national.
Pour ta question, si la réponse d’un berbère t’intéresse : « non » sur la forme, mais « oui » sur le fond. Rappels-toi du fameux décret « Crémieux » de 1871 qui a donné la citoyenneté aux juifs d’Algérie et non aux autres composantes de la population de ce pays. Résultat leur intégration a parfaitement réussie au point où les termes de « pieds-noir » ou "rapatriés" les désigne aujourd’hui au même titre que les européens qui eux au contraire des premiers sont venus dans ce pays. Quant aux autres, cette intégration reste à venir. La république bien entendu, doit manifester sans mollesse sa détermination de préserver sa souveraineté et imposer ses propres valeurs aux fondements chrétiens sur lesquelles son histoire s’est appuyée pour distiller cette quintessence sociale nommée laïcité.
On ne peut compter sur la bonne volonté d’un peuple dont l' armature culturelle a reposé sur la lutte contre l’envahisseur arabo-musulman. Ce qui m’amène justement à soutenir l’idée de l’élaboration de « critères d’intégration » sur la base des valeurs de l’Europe occidentale.
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