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Le Blog
Interview du Webmestre sur France3
 UnioChaouis-Kabyles
Auteur: Optat 
Date:   2002-08-05 23:41:39

Salut à tous,

Je ne peux m'empecher de vous envoie ce message prit sur site chaoui
http://www.chez.com/aureschaouia

Bonjour à tous

Notre soi-disant « élite chaouie » (j’englobe sous ce vocable tout ce qui se prétend et/ou se considère comme tel, tant au plan économique et financier que politique et culturel-intellectuel-) est élevée, formée/déformée par le moule FLN, est trop habituée aux flatteries, et même aux flagorneries, aux félicitations de façade, aux congratulations crocodiliennes, pour connaître une autre forme de langage. Par contre elle n’aime pas la critique et encore moins la contestation et sa mise en cause, en accusation.

Notre élite aime la « discipline » et la soumission ; elle aime bien ne rien voir dépasser… éliminer tout ce qui dérange ou, à défaut, se boucher les oreilles et fermer les yeux !

Elle n’aime pas la vérité, non pas que celle-ci la dérange (à la limite, elle s’en fiche tant qu’elle croit détenir le pouvoir), mais parce qu’elle la montre telle qu’elle est : nue, nulle, indigente et méprisable !

Notre « élite » fait le coq, à qui elle ressemble en tout points (prétention et orgueil mal placés), c’est-à-dire qu’elle chante les pieds dans le fumier…! Et, pareille au coq, notre « élite » chante et tresse des louanges à tout venant, à tout partant, à tout sergent-recruteurs ! En effet, quel est le fondateur de partis politiques qui ne soit pas venu dans les Aurès recruter ses milices… ?

Dans les Aurès où chacun vient y faire son marché et ses emplettes de béni-oui-oui ; crée son parti et s’en aller, alors que l’inverse n’existe pas. Pas un Chaoui n’est capable de créer un parti ni chez lui et encore moins ailleurs !

Cette « élite » se pose en héritière (de quoi et qui l’a érigée ainsi ?), se pose en vestale des « constantes nationales » et autres billevesées, comme elle se dresse en gardienne du temple ; temple devenu gourbi depuis et qui s’en va en ruine !

Cette « élite » qui prétend détenir le savoir et la vérité et s’arroge le droit de parler au nom des Aurès tout en déniant ce même droit à quiconque n’est pas de son bord ou lui est opposé… Non contente de dénier tout droit à toute expression contraire ou critique, elle pourfend, insulte, diffame et menace quiconque lui est frontalement opposé.

Donc, à cette « élite », il faudrait lui montrer la fange dans laquelle elle se vautre (et voudrait nous y voir patauger longtemps encore) et, surtout, lui démontrer que l’on est pas dupes et que le temps de chanter à l’unisson est passé, derrière nous !

Et cela me fait penser à ces passages extraits de Chawinet.com : « … L’explication à un tel phénomène est apparemment très simple : pour des raisons propres à notre Histoire, et sauf à de très rares exceptions, nous n’avons jamais réagi à la politique autrement qu’en qualité de mercenaires au service de telle ou telle cause, jamais en tant qu’acteurs de nos propres destinées, même à l’époque où nous étions le fer de lance et la colonne vertébrale du mouvement de libération…
… Surtout dans un pays où les particularismes régionaux étaient d’autant plus vifs que la guerre de libération avait été déclenchée sur la base d’un consensus qui voulait qu’une fois la liberté acquise, la langue berbère prendrait, tout naturellement, sa place dans le paysage culturel du pays. Mais ce consensus fut dès le lendemain de l’indépendance réduit à néant par les élites militaires chawies. Ce fut un stratagème aussi expéditif qu’imparable, mis en place avec la complicité de quelques kabyles de service – dont feu Boumédiene, en vitrine - et d’une poignée d’arabophones : pour faire bonne mesure.»

Il y en a assez des chœurs de louanges et autres pleureuses professionnelles, qu’ils s’enterrent en vitesse et en silence !
Il y en a assez des silences (et du silence de tombe) qui nous entourent, nous enveloppent et nous étouffent !
Il y en assez des applaudissements de circonstance et de la négation des réalités !
Il y en a assez d’occulter les vrais besoins des Chaouis et d’évacuer leurs problèmes comme s’ils étaient imaginaires ou, pire, inexistants !

Aujourd’hui, tout comme hier, cette « élite », sous d’habiles camouflages et habillages divers, sévit encore à grand renfort d’analyses astucieuses, où les arguments spécieux, artifices oratoires avec force rumeurs et autres fausses confidences et allusions (elle se livre à de la désinformation, pour ne pas dire à de l’intox, digne des belles années du KGB) sont livrées pour semer troubles et doutes dans les cœurs et les esprits. Ceci dans le seul but que les Aurès (ou toute autre région d’ailleurs) ne bougent pas mais surtout qu’ils ne rejoignent pas les Kabyles. Voilà sa vraie crainte, voilà son objectif réel !

Derrière toute action, agitation, mouvement ou leader, cette « élite » nous suggère la manipulation interne ou externe, elle y voit des influences étrangères et néfastes. Néfastes pour qui au juste ? Elle n’a qu’une vision malsaine, négative… en fait c’est elle qui est néfaste à l’Algérie !

Comme elle nous suggère la résistance passive et pacifique… en un mot… LA PASSIVITE face à ce qui est une mort lente et assurée du peuple algérien ) ! Mais cette passivité existe depuis quarante et nous en voyons les résultats ! La politique de l’autruche qui consiste à s’enterrer pour ne rien voir, ne rien entendre ne résout rien. Pas plus que celle qui consiste à faire le dos rond (plutôt courber l’échine) en attendant que la bourrasque s’apaise ne mène nulle part non plus.

Patience, espoir et endurance n’ont fait que trop durer et surtout à sens unique ! Car, pendant que la majorité, terrorisée, crève, rase les murs ou s’enfuit (lorsqu’elle le peut), une minorité de sangsue s’abreuve du sang des Algériens et s’emplit les poches et détournent les richesses du pays vers les coffres de banques étrangères !

Sous prétexte que tout est « fragile » (qui est fragile dans l’affaire ?), ils nous suggèrent de ne pas toucher à la langue, à la @!#$, à la révolution, à la région… et autres « constantes nationales ». Bref, ne pas toucher, ne pas remuer, ne pas bouger, ne pas penser, mais plutôt suggèrent-ils de nous laisser bercer et sombrer dans une soporifique léthargie… Mais vaut la mort que ce somnambulisme sur commande !

Passer sous silence, minorer ou, mieux encore, gommer les aspects positifs de la révolte kabyle et de la plate-forme d’El Kseur, pour ne mettre en exergue que les aspects repoussants et haïssables de quelques extrémistes, n’est-ce pas une manière de jeter le bébé avec l’eau du bain ? Pourquoi s’attacher à des détails superficiels, aussi ignobles soient-ils, au détriment de l’essentiel et de la vérité ? Pourquoi montrer la paille dans l’œil du voisin et ne pas s’occuper de la poutre que l’on a dans le sien ?

S’ils ne veulent pas se joindre aux Kabyles… Qu’à cela ne tienne, qu’ils se taisent mais au moins qu’ils les laissent faire, ne les insultent pas, ne les agressent pas tout en se posant en offensés, ce qui est le comble… mais l’impudence et la vergogne n’ont pas de limite pour ces gens-là ! Ou alors qu’ils agissent à leur guise, qu’ils fassent la même chose chez eux peut-être avec des nuances et des moyens adaptés à leur situation. Et au fond, en quoi la revendication kabyle serait-elle gênante, irrecevable ou même dangereuse ? Les Kabyles réclament en gros la fin de l’injustice et du mépris avec l’instauration d’une véritable démocratie dans un Etat de droit. Mais, à la longue, ils ont compris que cela ne pourrait s’obtenir que par, entre autre, la reconnaissance de leur langue et l’autonomie de leur région ! Et alors qui cela gène-t-il, où est la mal ?

En quoi l’action kabyle serait-elle dangereuse pour l’unité nationale, pour les libertés publiques ou tout simplement pour la démocratie ? En quoi la revendication kabyle (et l’allure qu’elle a pris) serait paralysante pour la mouvance militante amazigh dans les Aurès ou tout autre région ? Est-ce parce que soi-disant les Kabyles utiliseraient le combat linguistico-indentaire à des fins purement régionales et servir des ambitions personnelles (j’en doute fort, et puis même !) ? Que leurs exigences sur tamazight ne sont qu’un moyen d’imposer par la force l’usage du kabyle ? Etc. Qu’à cela ne tienne, que l’Oranie, la Saoura, le Touat, le Hoggar, le Mzab, les Zibans, les Aurès, et j’en passe, en fassent autant isolément ou, mieux encore, en unissant leurs moyens !

Le danger ne vient pas d’une population qui réclame plus de liberté, plus de justice, plus de dignité. Le danger ne vient pas de la simple et naturelle exigence d’équité d’un peuple désireux de vivre dans la paix et la sécurité, dans la justice et la dignité. Le danger ne vient pas d’un peuple qui aspire à simplement vivre au sens vrai et plein du terme. Le danger vient de ceux qui dénient tout droit à un peuple. Le danger vient de ceux qui détruisent le pays et hypothèquent son avenir. Le danger vient de ceux qui demeurent sourds aux cris et malheurs d’un peuple. Le danger vient de ceux qui ressuscitent le spectre du tribalisme et de l’ethno-communautarisme nous faisant craindre les pires cauchemars balkaniques et ceux de l’Afrique des Lacs.

Car, qu’on le veuille ou pas, les peuples marchent vers une plus grande prise en charge de leur destin et cela passe assurément par une large décentralisation, lorsqu’il ne s’agit pas d’autonomie pure et simple dans un Etat fédéral reconnu par tous et en lequel tous adhèrent librement (par conviction, par amour, par attachement, par intérêt). Il est derrière nous le temps des Etats-ogres, centralisateurs, jaloux, suspicieux de leurs peuples au point de vouloir les museler à défaut de les faire disparaître ! D’autre part, en Afrique du Nord, de part nos traditions, notre culture, notre tempérament, nos disparités régionales et l’immensité du territoire, le système fédéral nous conviendrait beaucoup mieux car, paradoxalement, il y aura un triple contrôle : local, fédéral et central ! Ainsi, il sera plus difficile de « tricher », de magouiller et de voler en toute impunité !

Maintenant, si les Algériens ne croient plus en leurs autorités, ni en leur justice c’est parce que l’Etat avec sa justice a tout fait pour s’attirer tant de mépris et de haine. Quelqu’un qui vous hait, vous méprise et vous bafoue, vous lui rendez la pareille oui ou non ?

Si, à de degrés divers et de différentes façons, les Algériens résistent, s’organisent et se prennent en charge sans l’Etat et hors de l’Etat, ceci signifie bien quelque chose ? Cependant, si les Algériens, par méfiance et suspicions ataviques, demeurent isolés les uns des autres, si personne ne veut mettre ses moyens, son expérience, au service de l’intérêt supérieur et commun à tous, les Algériens ne pourront jamais se débarrasser de ce pouvoir illégitime et inique.

Oui bien sûr que rien ne vaut ni ne remplace le débat démocratique, la confrontation pacifique des idées, etc., etc., mais pour cela il faut des interlocuteurs valables, sincères, désireux de discuter et d’aboutir à des solutions positives pour le bien-être de tous… Bref, pour dialoguer il faut avoir en face des gens qui le veuillent et surtout des gens civilisés ! Mais nous avons à faire face à des gens qui ne connaissent que la violence, la force brutale, la corruption et l’assassinat ; comment peut-on discuter avec de pareils monstres ?


ANNEXE :

1/ Plate- forme d’El Kseur

Ce document a été élaboré le 11 juin 2001 par les représentants des wilayas de Sétif, Bordj Bou Arréridj, Bouira, Boumerdès, Bgayet, Tizi Ouzou, Alger ainsi que par le Comité collectif des universités d’Alger et devait être déposé à la présidence de la république, à l’issue de la manifestation du 14 juin.
Nous, représentants des wilayas (...) avons adopté la plate-forme commune de revendications :

1 - Pour la prise en charge urgente par l’Etat de toutes les victimes blessées et familles des martyrs de la répression durant ces événements.
2 - Pour le jugement par les tribunaux civils de tous les auteurs, ordonnateurs et commanditaires des crimes et leur radiation des corps de sécurité et des fonctions publiques.
3 - Pour un statut de martyr à chaque victime de la dignité durant ces événements et la protection de tous les témoins du drame.
4 - Pour le départ immédiat des brigades de gendarmerie et des renforts des URS.
5 - Pour l’annulation des poursuites judiciaires contre tous les manifestants ainsi que l’acquittement de ceux déjà jugés durant ces évènements.
6- Arrêt immédiat des expéditions punitives, des intimidations et des provocations contre la population.
7- Dissolution des commissions d’enquête initiées par le pouvoir.
8- Satisfaction de la revendication amazighe dans toutes ses dimensions (identitaire, civilisationnelle, linguistique et culturelle) sans référendum et sans condition, et la consécration de tamazight en tant que langue nationale et officielle.
9- Pour un Etat garantissant tous les droits socioéconomiques et toutes les libertés démocratiques.
10- Contre les politiques de sous-développement, de paupérisation et de clochardisation du peuple algérien.
11- La mise sous l’autorité effective des instances démocratiquement élues de toutes les fonctions exécutives de l’Etat ainsi que les corps de sécurité.
12- Pour un plan d’urgence socioéconomique pour toute la région de Kabylie.
13- Contre tamheqranit (hogra) et toutes formes d’injustice et d’exclusion.
14- Pour un réaménagement au cas par cas des examens régionaux pour les élèves n’ayant pas pu les passer.
15- Institution d’une allocation-chômage pour tout demandeur d’emploi à hauteur de 50 % du SNMG.
Nous exigeons une réponse officielle, urgente et publique à cette plate-forme de revendications.



2/ L’ONU vient de publier le «Rapport arabe sur le développement humain dans les pays arabes» pour l’année 2002.
En résumé : Il est accablant et dénonce le retard du «développement humain» dans les pays arabes. Notamment de graves disparités dans les secteurs de la santé, de l’enseignement, et une pauvreté persistante.

Mais la richesse de ces pays est étouffée par des dirigeants pour la plupart guère soucieux de rendre des comptes à leurs peuples, et dont les politiques économiques, éducatives, sociales, environnementales et de l’information sont archaïques et inadaptées. Résultat : le bien-être ne profite qu’au plus petit nombre.

«la pauvreté absolue, c’est-à-dire un revenu de moins de 1 dollar par jour, y étant moindre que dans les autres pays en développement».

Au cours des vingt dernières années, le taux d’accroissement du revenu par tête d’habitant a été le plus bas du monde. La productivité du travail a, par ailleurs, accusé une baisse continue, ramenant notamment à la moitié de celui de la Corée du Sud le produit national brut par tête d’habitant, alors qu’en 1960 il était supérieur à celui des «Tigres» asiatiques.

La qualité de l’enseignement s’est détériorée, creusant le manque d’interaction entre l’enseignement, le monde du travail et le niveau de développement. Même les tendances en matière de traduction sont décourageantes : l’ensemble du monde arabe traduit environ 300 livres par an, soit le cinquième de ce que traduit la Grèce. Le nombre total de livres traduits depuis le calife Ma’Moun (VIIIe siècle) est d’environ 100 000 - ce que l’Espagne traduit chaque année.

Les raisons de ces retards ? «l’absence de liberté de choix, le défaut de promotion des femmes et les carences de connaissance», souligne le rapport. Le degré de liberté à la fin des années 1990 était le plus faible des sept régions du monde. La «région arabe», définie comme englobant les vingt-deux membres de la Ligue arabe, est également au niveau le plus bas en termes de participation et de responsabilité. La participation des femmes à la vie politique et économique reste la plus faible au monde en termes quantitatifs, sans parler du fait que dans plusieurs pays, elles ne sont pas considérées comme des citoyennes à part entière. Quant au savoir, il pâtit de faibles niveaux de recherche et de développement scientifique, d’accès aux technologies de la communication et de l’information, les efforts étant concentrés sur le développement des infrastructures à l’exclusion des contenus.

Il constate également que les ressources consacrées à l’éducation diminuent dans les pays arabes depuis 1995. Elles ne représentent plus que 10 % de ce qui est dépensé pour le même poste dans les pays industrialisés, contre 20 % en 1980. Ce recul est en partie imputable à des politiques d’ajustement structurel mal conçues et insuffisamment attentives au développement humain. La scolarisation à tous les niveaux est à la traîne par rapport à d’autres régions en développement…

Et qu’à ce rythme-là, il faudra 114 ans au pays arabes pour rattraper leur retard !

A bientôt
Ammar

 Sujet Auteur  Date
 UnioChaouis-Kabyles  nouveau
Optat 2002-08-05 23:41:39 
 Re: UnioChaouis-Kabyles  nouveau
Nadia 2002-08-14 14:39:29 
 Re: UnioChaouis-Kabyles  nouveau
dihya 2002-10-01 08:05:29 
 Re: UnioChaouis-Kabyles  nouveau
la chaouia 2004-06-12 17:40:24 

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