Auteur: amirouche
Date: 2001-02-02 21:03:24
Azul a imazighen, timazighine,
Qaren imazwura : sousef sighani atoughalen soudmik. Wafham ya lfahem
Les disciples d’Ibn Taymiya
Les récentes fetwas du GIA condamnant une grande partie de la population et n'épargnant ni femmes, ni enfants, ni vieillards reflètent la stratégie macabre de cette organisation intégriste qui puise ses principes des textes de Ibn Taymiya, des citations du Prophète et des versets coraniques enlevés de leur contexte.
Les activistes de ce courant islamiste, créé par les combattants de la guerre de l'Afghanistan que les Américains ont financée et organisée, sont retournés dans leur pays d'origine mais avec la conviction de mener le djihad contre leur propre Etat, qu'ils qualifient désormais d'"apostat". Ainsi, lorsque le GIA a décidé de lancer une fetwa contre les femmes et les enfants, Abou El Moundir, "imam" de l'organisation et ex-président de l'APW (ex-FIS) de Médéa, s'est basé sur un écrit de Ibn Taymiya qui stipule : "Il n'y a pas de "horma" (dans le sens de épargner) pour les femmes et les enfants des impies. Quand le Prophète a été interrogé sur la situation des femmes et des enfants des impies tués durant la nuit, il leur a répondu : hom minhom (ce sont les leurs)." Il est écrit également qu'il est permis de prendre les biens des musulmans qui vivent dans des sociétés d'impies car "les biens des impies sont un butin à prendre, et il est permis d'asservir et de violer les femmes des musulmans qui vivent sous les régimes actuels". Grave interprétation qui utilise des propos circonstanciels du Prophète et illustre la stratégie de haine et de terreur à laquelle se livrent les terroristes du GIA. Cette organisation intégriste, dont le fonctionnement est le même que celui des sectes, a déclaré la guerre à tous les musulmans en se basant sur ce passage d'Ibn Taymiya : "Parce que les musulmans vivent sous des régimes d'impies, ils sont en situation de guerre qui rend licite les assassinats, le vol, le rapt, le viol et le racket (...). Les membres de cette société sont des impies du fait qu'ils ont changé les lois islamiques par des lois circonstancielles (...). Ce sont des apostats et des hypocrites, et les apparences musulmanes de certains d'entre eux sont trompeuses et erronées, tandis que les mosquées sont des lieux du mal car gérées par des gouvernants qui n'appliquent pas les lois de Dieu, et la prière dans ces lieux est donc illicite.»Même les adeptes des autres religions sont menacés de mort par le GIA, qui considère cette condamnation contraire à tout entendement par les propres citations d'Ibn Taymiya : "Tous les chrétiens et les juifs et les autres confessions qui vivent dans nos pays, en guerre, ne sont pas concernés par un quelconque pacte de paix, car ce sont les combattants des musulmans, et donc ils sont des guerriers et non des pacifistes." Dans cette littérature criminelle, l'organisation de Zouabri a trouvé suffisamment d'ingrédients pour déclarer "le djihad obligatoire afin de changer les lois des impies par celles d'Allah", comme l'a indiqué Ibn Taymiya. Mais ce djihad, a-t-il précisé, ne peut avoir lieu que par les armes bien sûr en usant de la ruse car, a-t-il ajouté, le Prophète a indiqué que la guerre est ruse. "Puisque les gouvernants sont des impies et le djihad obligatoire, il est de votre devoir de les combattre avec vos armes, comme l'a recommandé le Prophète. Il est aussi permis de les assassiner puisque le Prophète a envoyé des gens pour tuer Kaâb Ben Achref, Abdellah Ben Soufiane et autres. Il est également permis de montrer les dissidences entre les musulmans jusqu'à ce que les ennemis soient dévoilés et tués." A la lumière de ces écrits, les lecteurs comprendront d'eux-mêmes le fondement autour duquel est structurée la politique du GIA et l'objectif pour lequel il a exterminé des milliers de citoyens. Cette propagande intégriste qui fait l'apologie du crime et promet un avenir fait de cadavres et de ruines, à l'image de l'Afghanistan aujourd'hui, existe bel et bien. Elle est même l'émanation d'un théologien musulman connu par tous ceux qui ont fait l'école algérienne comme étant un grand savant de son époque. Y a-t-il donc une falsification de ses textes ? Jusqu'à preuve du contraire, aucun théologien de ce siècle n'a déclaré les fetwas d'Ibn Taymiya illicites et encore moins prouvé que les citations sur lesquelles se basent les organisations intégristes n'émanent pas de ce religieux tant vénéré par les groupes islamistes armés algériens, égyptiens, tunisiens, marocains, soudanais, libanais, pakistanais et autres.
Wallahou aalem....
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