Auteur: amirouche
Date: 2001-02-05 11:59:45
Azul a win n thidets,
D’après ton pseudo, sauf erreur sur la marchandise, tu serais un Berbère. Tes remarques devraient être appliquées sur ta personne pour commencer. Lis le début de ton post.
Ensuite, j’avoue que je ne saisis pas ta pensé, l’objet de ton post.
« …[ Amirouche]est devenu un héros. On a inscri son nom sur tous les manuels d'ecole, on lui a erige des monuments et assure une vie paisible a sa progeniture. »
Je te mets à l’aise, ce amjahed jusqu’à présent n’est pas considéré comme un héros. Si tu étais Algérien véritablement et qui suivais l’évolution et l’involution opérée dans ce bled, tu comprendrais que « le héros, c’est le peuple ». C’est la glose du Pouvoir depuis l’indépendance. Tu comprends dans quel but s’inscrit une pareille dérive de la vérité, un tel slogan. Quant au manuel scolaire, j’étais un enseignant chez moi pendant 7 années, alors je pourrais te rassurer de ce côté-là, on ne parle pas de Amirouche, d’ailleurs pas plus que les autres. Mais quand on est Kabyle, notre compte est bon. Il suffirait de faire une comptabilité macabre du nombre de Kabyles, de politiques, assassiné depuis la crise anti-berbériste. Je peux te dire que ma famille a été touchée par ces liquidations, ici à Paris pendant le règne de Chadli. Je n’irai pas très loin. Missili bis.
Maintenant, il est vrai ce que tu dis à propos du massacre des étudiants kabyles par Amirouche, une vraie hécatombe pour une région aussi petite et pauvre. C’est connu sous le vocable de « la bleuite ». Une action réussie des services psychologiques français. On n’en parle pas du tout, idem pour les massacres perpétrés en France sur les militants du MNA, majoritairement kabyles. De ce côté, tu as complètement raison. Mais si tu parlais dans ces termes, de réactiver la mémoire, d’analyser un tant soi peu ce qui s’est passé et le pourquoi des choses, là je t’écouterais. Peut-être en lien avec ce qui se passe aujourd’hui. Or ton post se révèle une attaque personnelle, insidieuse, voire pernicieuse. Il faut appeler un chat, un chat. C’est quoi ta question ? Au lieu de tourner autour du pot. Tu me parles de vérité et de la relativité. De quelle vérité parles-tu ? Relativité par rapport à quoi ? Ce que j’écrits, c’est MA vérité, ce n’est jamais LA vérité. Une vérité que je partage avec beaucoup de gens. C'est tout. J’attends la tienne pour qu’on puisse parler, sereinement.
Reprenant notre poète Aït Menguellet, je te dirai « lmeâna-k truh ii, tâdda nnig uqerru, a mmi xas sfehm-iyi, awal yehwag asefru. »
Ar tufat.
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