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Le Blog
Interview du Webmestre sur France3
 "Nous ne sommes pas des Arabes"
Auteur: Hacéne 
Date:   2001-07-31 14:21:42

"Nous ne sommes pas des Arabes"



C'est un slogan scandé beaucoup dans les rues de la Kabylie et qui est à l’origine de l’interpellation des collégiens d’Amizour par des gendarmes, fait qui constitue avec l’assassinat de Massinissa Guermah des At Douala la goutte qui a fait déborder le vase de la révolte. Cet essai se veut une justification scientifique d’un slogan mal reçu y compris par la presse écrite indépendante – qui a bien couvert l’événement par ailleurs- où l’histoire et même la linguistique sont sollicitées pour "révéler" un secret que nous avons cru à tort être de Polichinelle. Il est désormais bien établi que tout colonialisme se forge une histoire et des origines sur mesure des peuples colonisés, de sorte que ces derniers consentent à s'effacer doucement, mais sûrement, le cas échéant, au profit d'un colonialisme dont l'idéologie se fonde souvent sur le triptyque : neutralisation, assimilation et expansion.

Ainsi, les Berbères ont eu des origines cananéennes, sous l'influence de la culture et de la civilisation puniques ayant durée plus de huit siècles, notamment depuis la fondation de Carthage entre la fin du IXe et le milieu du VIlle siècle avant J.-C., jusqu'à sa chute au lIe siècle avant J.-C., entre les mains de l'empire romain. « L’œuvre de Carthage, écrivent F.Decret et M.Fantar(1) - deux bons spécialistes de l'histoire de l'Afrique du Nord- fut si profonde et si intime que des paysans d'origine incontestablement Libyque - c'est-à-dire berbère- avaient l'intime conviction d'appartenir à la race cananéenne », ce que nous pouvons appeler aujourd'hui avec les schèmes de la science positive, l'aliénation culturelle. Cette prétendue et fausse origine cananéenne, c'est-à-dire orientale des berbères, fut réitérée par l'historiographie arabe pour cultiver le rapprochement historique et culturel des colonisateurs avec les colonisés. D'autres poussent plus loin l'outrecuidance en soutenant, dans le cadre de l'expansionnisme arabiste, une origine yéménite en flagrant délit avec les données objectives de l'histoire : aliénation culturelle, répondent les sciences positives. D'autres historiens encore, sous l'influence de l'expansionnisme occidentalo-centriste, ont soutenu une fictive origine gauloise des berbères, lesquels Gaulois sont entrés "massivement" vers le XVIe siècle avant l'ère chrétienne en Afrique du Nord via la péninsule ibérique. Là encore, aucune donnée objective ne vient au secours de cette hypothèse qui est néanmoins définitivement lâchée. Mais de toutes ces idéologies assimilationnistes, l'idéologie arabo-islamique est la plus expansionniste, car « on y trouve la croyance universelle en une entité géopolitique exclusive « l'umma », parlant la même langue, et vivant la même culture »(2), c'est-à-dire qu'elle est fondée sur la négation de toutes les langues et cultures universelles qui sont appelées, du coup, à s'effacer inéluctablement devant la langue et la religion "préférées" de Dieu ! L'islam étant la dernière religion et qui plus est, destinée à toute l'humanité, l'arabe est la langue du Coran, donc tout autant sacrée que ce dernier, considéré d'ailleurs comme impropre à la traduction qui altérerait son message divin. C'est de ce point de vue que la berbérité de l'Afrique du Nord, en particulier la langue berbère -considérée par des chercheurs à l'exemple du Français André Miquel comme l'une des plus vieilles langues et cultures de l'humanité toujours vivantes- est considérée comme concurrente de la langue arabe, donc dangereuse pour son expansion, au cas où elle serait reconnue et prise sérieusement en charge dans la communication. C'est ce qui explique l'opposition du pouvoir islamo-arabiste à sa reconnaissance officielle. C'est , par exemple, au nom de cet expansionnisme que le nombre des Arabes des tribus Banu Hilal, Banu Solaym et Banu Maâqil ayant envahi l'Afrique du Nord au XIe siècle, a été excessivement gonflé par des historiens de cette idéologie pour faire accroire aux arabophones maghrébins qu'ils sont d'origine arabe et non "des berbères arabisés par l'islam", pour reprendre une formule de l'ex-président Chadli qui cantonne la berbérité dans le passé en voulant faire admettre son remplacement total aujourd'hui par l'arabité. Pourtant des millions d'Algériens parlent toujours le berbère et le revendiquent en plus. C'est ainsi que les quelques dizaines de milliers d'envahisseurs Arabes, «environ cinquante mille selon les estimations les plus légitimes »(3) et cent mille au maximum d'après G.Camps(4) - spécialiste de la préhistoire de l'Afrique du Nord, fondateur et directeur de l'Encyclopédie berbère- passent, au nom de l'ethnocentrisme arabiste, à des centaines de milliers!

Benachenhou, l'un des représentants de ce courant, écrit dans l'Islam en Ifrikia, page 79, qu'« il est difficile de connaître le chiffre exacte des Arabes nomades entrés en Ifrikia. Il varie, selon les historiens, entre 300 000 et un million d'individus» !

Nous remarquons d'abord l'immense intervalle dans lequel il situe son chiffre : peut-on vraiment faire une erreur d'appréciation de l'ordre de 700 mille individus ? Mais ce qui est scientifiquement inacceptable c'est qu'il l'attribue à d'autres historiens dont il ne cite aucun nom. Si ce chiffre était exacte, nous ne serions sans doute pas toujours à témoigner de notre différence culturelle et linguistique, eu égard à la nature de ces nomades Arabes, soulignée par tous les grands historiens de l'Afrique du Nord, d'Ibn Khaldoun à G.Camps en passant par Ch.A.Julien. Ibn Khaldoun écrit à leur sujet que : « Par exemple : les Arabes ont besoin de pierres pour leurs foyers et leur cuisine - ils les prennent aux maisons, qu'ils détruisent dans ce but. Ils ont besoin de bois pour leurs tentes, pour les étayer et en faire des piquets ils abattent les toits, pour en tirer les bois dans ce but. La véritable nature de leur existence est la négation de la construction (binâ'), qui est le fondement de la civilisation. Tel est, généralement, leur cas »(5). Il ajoute dans un autre paragraphe: «voyez les pays que les Arabes ont conquis depuis les siècles les plus reculés : la civilisation en a disparu ainsi que la population ; le sol même a changé de nature» (6) Cette agressivité verbale réelle de l'un des plus grands scientifiques de l'humanité à l'égard des Arabes nomades, lui a valu d'être voué aux gémonies par ceux-là même (les arabistes) qui sont sensés le louer puisqu'il était arabisant. Ceci, d'une part, d'autre part il parlait ainsi des Arabes nomades ayant envahi l'Afrique du Nord et non de tous les Arabes, en particulier les sédentaires qui ont pu construire des civilisations, mais toutefois grâce à la religion, par une prophétie ou une sainteté : « il leur est, alors, facile de se soumettre et de s'unir, grâce à leur communauté religieuse... D'ailleurs, aucun peuple n'accepte aussi vite que les Arabes la vérité religieuse... »(7), écrit encore Ibn Khaldoun qui fait de l'opposition Nomade/Sédentaire le nec plus ultra de ses analyses des cultures humaines. D'autres catégories scientifiques sont utilisées par les idéologues de l'expansionnisme arabo-islamique pour conforter leur factice origine yéménite des populations berbères. Cette fois, c'est la linguistique qui est appelée à leur secours, pourtant l'une des disciplines les plus formalisées des sciences sociales. F.Decret et M.Fantar, écrivent à ce propos que : « nous sommes donc relativement bien outillés pour détruire, mais non pour construire : la thèse des origines sémitiques, cananéennes, himyarite ou arabe ne résiste pas devant le verdict de la linguistique, la langue berbère n'appartenant pas à la famille des langues sémitiques. Que les populations berbères aient été touchées par les civilisations sémitiques, cela ne souffre pas de l'ombre d'un doute.»(8). Pour les linguistes, le berbère appartient à la grande famille des langues chamito-sémitiques ou afro-asiatiques, plus précisément à sa branche africaine, elle-même divisée en sous familles de langues : le berbère, le copte (ancien égyptien), le couchitique (éthiopien),... etc. L'arabe, par contre, avec l'hébreux et le punique, appartiennent à sa branche sémitique, c'est-à-dire à la même sous-famille de langue qui possède, par exemple, un fond lexical commun de l'ordre de 80% de l'ensemble du lexique de cette sous-famille. Même s'il y a des affinités linguistique entre le berbère et ces langues sémitiques, comme du reste avec beaucoup d'autres langues, les divergences sont tellement essentielles que la communication est quasiment impossible entre un berbérophone monolingue et un arabophone monolingue. Il y a même, d'ailleurs, une hypothèse qui postule une parenté du berbère et du basque qui n'est ni indo-européen (autre famille linguistique à laquelle appartient le français et l'anglais entre autres) ni chamito-sémitique, parce qu'il y a quelques affinités linguistiques entre les deux langues –elguerra= pluie, chez les Kabyles et chez les Basques, par exemple. Ce genre d'exercice où la synecdoque tient lieu de raisonnement, est aussi utilisé par les idéologues de l'arabisme pour postuler une parenté, sinon carrément une dérivation du berbère à partir de l'arabe. Et pourtant il ne s'agit pas d'être un bon linguiste pour savoir que c'est la composante syntaxique qui définit davantage la spécificité d'une langue que ses autres composantes, à savoir lexicale et phonologique. C'est pour cela que l'influence d'une langue sur une autre touche essentiellement le niveau lexical et à un moindre degré le niveau phonologique, mais presque pas sa structure syntaxique qui constitue une permanence pour une langue, de sorte que son changement entraîne celui de la langue qui perd son identité. C'est de ce point de vue que le ghadamsi (libyen), le siwi (égyptien), le touareg (malien, nigérien, algérien, ...), le mozabite, le kabyle et le chaoui (algériens), le chleuh, le tamazight et le rifain (marocains) sont considérés comme étant les variantes de la même langue: le berbère ou le tamazight, parce qu'ayant la même structure syntaxique. On peut prononcer un discours dont tout le lexique appartient à une autre langue tout en étant convaincu de parler sa langue. C'est que le lexique définit peu la langue. Le confondre avec la langue, voilà une bourde que d'aucuns commettent, consciemment ou non, pour dire que telle langue dérive d'une telle autre. Un exemple édifiant à cet égard, est celui de Athmane Saâdi, président de l'association de défense de la langue arabe, qui, s'appuyant sur des exemples d'emprunt du lexique, conclu au fait que le berbère dérive de l'arabe ! Quelle indigence scientifique à près d'un siècle de F. de Saussure ! Au fait contre qui ou quoi il défend la langue arabe ? Sans doute contre les berbères qui continuent de s'accrocher à leur langue plusieurs fois millénaire et qui refusent d'être assimilés, même au risque d'être taxés "hizb fransa". Voilà une étiquette magique qui veut faire d'un peuple à «une longévité considérable qui s'est étendu à tout le paléolithique supérieur et au néolithique. Au-delà, des traces s'en sont conservées parmi les populations berbères actuelles...»(9), un produit de la colonisation française et qui, inversement et contre toute logique, veut faire des véritables "colonisateurs" qui ne se sont installés en Afrique du Nord que depuis une dizaine de siècles, les seuls maîtres de ce pays. Tous ceux qui ne parlent pas arabe ou ne se considèrent pas Arabes, même si leurs racines nord-africaines traversent des millénaires, sont considérés comme des néocolonialistes, hizb fransa et autres comploteurs contre l'Unité Nationale ! Au lieu d’être un moyen au service de l’homme, son confort et son bien être, chez-nous c’est l’inverse qui se produit : ce sont les Algériens qui sont sacrifiés, assassinés sur l’autel de l’unité nationale qui devient une fin en soi!Tout ce qui se fait, s’exprime en dehors et a fortiori contre l’idéologie officielle devient un complot contre l’unité nationale, commandité par la main de l’étranger !Au fait, c’est le propre même d’un système monolithique et totalitaire que de rejeter toute contradiction hors des frontières nationales pour la dénoncer au lieu de s’y confronter.



Sommes-nous vraiment des Arabes ? La préhistoire et l'histoire sont catégoriques : non. L'écrasante majorité des arabophones qui peuplent le Maghreb sont d'origine berbère, mais qu'ils sont arabisés pour diverses considérations, en particulier religieuses. Le français, par exemple, n'a pu s'épanouir et devenir la langue que nous connaissons qu'à partir du moment où la Bible fut traduite en français à partir du latin qui passe de la situation de langue dominante à celle de langue morte, après avoir perdu son caractère de support religieux. F.Decret et le Tunisien M.Fantar écrivent à ce propos que : « de nos jours encore, la principale composante des populations nord-africaines appartient à ce vieux fond berbère qui, à l'aube de l'histoire, était déjà bien établi avec son système tribal, ses genres de vie, son organisation politique et administrative, sa religion, sa langue, ses traditions, ... Ceux qui se considéraient Cananéens, Carthaginois ou Romains, comme ceux qui, aujourd'hui, se considèrent Arabes, participent tous à ce vieux fond libyen, africain ou berbère que l'histoire a trouvé déjà bien constitué, bien établi en Afrique du Nord, des Syrtres jusqu'à l'Océan Atlantique»(l0). La Tunisie est, aujourd'hui, le pays maghrébin qui s'intéresse le plus à son passé en s'appropriant pleinement ses origines, sans doute parce que le problème linguistique ne se pose plus pour ce pays, synchroniquement arabophone avec une minorité berbérophone de 2% de la population, située surtout dans l'île de Djerba à l'est du pays. L'historien Marocain Abdallah Laroui avance une autre raison de l'intérêt accordé par ce pays aux études archéologiques, historiques et anthropologiques en écrivant que : «seule la Tunisie fait un effort dans ce sens, et encore pour des motifs apparemment plus dictés par l'encouragement au tourisme étranger que pour une curiosité scientifique»(l1), argument auquel nous pouvons facilement souscrire, si les autres pays du Maghreb ne possèdent pas des richesses archéologiques et historiques à valoriser. Or, il se trouve qu'ils ont ces richesses dont la promotion risque d'entraver la machine arabo-assimilationniste, de sorte qu'ils doivent encore attendre jusqu'à ce que les cultures et langues concurrentes -del'islamo-arabisme- perdent leur dynamisme pour qu'elles soient enfin valorisées comme "patrimoines" du passé, objets de musé. Et c'est précisément ce caractère assimilationniste de l'idéologie du pouvoir algérien qui est à l'origine de sa définition passéiste de 'amazighité de l'Algérie : une définition identitaire qui fait de l'amazighité une dimension historique de l'Algérie, cantonnée dans le passé, ayant perdu tout caractère dynamique. C'est ce qui explique que la langue amazighe, principal témoin de ce dynamisme, n'a pas été reconnue dans la constitution de 1996. Même la création du haut commissariat à l'amazighité (HCA) -véritable institution fantoche- s'inscrit, a posteriori, dans cette logique de neutralisation du mouvement revendicatif qui consiste à légitimer la politique de la répression culturelle du pouvoir, en faisant admettre sa prise en charge.



Les spécialistes des sciences du langage s'accordent à dire que la langue est surtout un moyen de communication, c'est-à-dire qu'une langue qui ne communique pas est une langue sans avenir. La communication à son tour, de nos jours, est dominée par les médias lourds, la télévision en premier. De sorte qu'une langue absente de ces médias, est une langue qui s'effacera doucement, mais sûrement au profit d'autres langues répondant mieux aux besoins de communication. La transmission de cette langue se fera de moins en moins d'une génération à une autre, jusqu'à ce qu'elle disparaisse complètement. C'est pour cela que la promotion de la langue amazighe doit se faire d'abord par son introduction dans le système de communication, en encourageant la production audiovisuelle, cinématographique, littéraire et scientifique dans cette langue qui est un véritable patrimoine de l'humanité. Son enseignement répondra alors à des objectifs de communication : mettre entre les mains de l'élève un moyen qui lui permette d'accéder à une communication dont il a besoin. Mais tout cela doit passer par l'instauration d'une véritable démocratie dont le fondement essentiel est la liberté d'expression, qui doit permettre en particulier à la langue berbère d'être communicative,

donc d'acquérir un statut officiel dans son pays naturel. La déclaration universelle des droits linguistiques (DUDL) adoptée en juin 1996 à Barcelone reconnaît ce droit dans son article 15, alinéa 1 : «Toute communauté linguistique a le droit de voir sa langue utilisée comme langue officielle dans son territoire».



Nous terminons cette contribution par un extrait de la conclusion de l'excellent essai de synthèse de l'histoire du Maghreb du Marocain A.Laroui, écrit il y a trente ans, en 1970, mais dont le contenu est plus que jamais d'actualité : «Le Maghreb est indépendant depuis une décade maintenant; malgré toutes les idées qu'ont popularisées les propagandes d'Etat, le problème y est encore politico-culturel; le sous-développement économique ne sera jamais vaincu si le sous-développement social et culturel n'est pas d'abord diagnostiqué et combattu, et cela exige le questionnement du passé »(12).

BERKAI A. AZIZ

Universitaire.



Références bibliographiques:

(1). F.Decret M.Fantar - L'Afrique du Nord dans l'antiquité. Des origines au Ve siècle - Payot, Paris, 1981, p. 67.

(2). G.A.Taliadoros - La culture politique arabo-isiamique et la naissance du nationalisme algérien (1830-1962) -ENAL, Alger, 1985, p. 09.

(3). Y. Lacoste - Ibn Khaldoun. Naissance de l'histoire passé du tiers monde- Editions la Découverte, Paris, 1985, p. 95.

(4). G.Camps - Berbères. Aux marges de l'Histoire- Editions des Hespérides, 1980, p. 187.

(5). Ibn Khaldûn - Discours sur l'Histoire universelle. A1-Muqaddima, Traduction nouvelle-Sindbad. 1, 1967-1968, Beyrouth, p. 295.

(6). Idem, p. 312. (7). Idem, p. 298.

(8). F.Decret M.Fantar (1981): op. cit, p. 34.

(9). Idem, p. 35.

(10). Idem, p. 35-36.

(11). A.Laroui - L'histoire du Maghreb, un essai de synthèse - François Maspero, Paris. 1970, P 27.

(12). Idem, p. 354.

 Sujet Auteur  Date
 "Nous ne sommes pas des Arabes"  nouveau
Hacéne 2001-07-31 14:21:42 
 Re: Qu'est-ce que c'est que ça?  nouveau
al djazaïri 2001-08-01 06:32:51 
 Re: Qu'est-ce que c'est que ça?  nouveau
Hacéne 2001-08-01 10:47:40 
 de la lecture à l'analyse  nouveau
Hacéne 2001-08-01 11:24:04 
 Re: de l'analyse à la lecture  nouveau
al djazaïri 2001-08-01 12:16:48 
 Re: de l'analyse à la lecture  nouveau
Hacéne 2001-08-01 13:31:06 
 Re: de l'analyse à la lecture  nouveau
al djazaïri 2001-08-02 06:20:35 
 Re: de l'analyse à la lecture  nouveau
Hacéne 2001-08-02 10:11:06 
 arabe d'algérie ?!?  nouveau
Hacéne 2001-08-02 10:26:07 
 Re: arabe d'algérie !  nouveau
al djazaïri 2001-08-02 11:00:50 

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