Auteur: al djazaïri
Date: 2001-08-02 11:00:50
La langue arabe est la langue de la majorité des Algériens; c'est un fait. Par ailleurs quand vous vous dites Kabyle vous employez un mot arabe; quand vous vous vous dites berbère vous employez un mot grec; Quand vous vous dites Imazighen c'est carrément n'importe quoi.
Encore une remarque concernant les propos de votre universitaire tizi-ouzien; je vise ce qu'il avance sur la perception d'Ibn Khaldoun par les milieux lettrés arabophones (liés ou non à la vie politique).
J'ai trouvé dans mes cartons deux vieux bouquins relatifs à Ibn Khaldoun.
Le 1er s'intitule simplement "Ibn Khaldoun" et est l'oeuvre du philosophe marocain M.A. Lahbabi publié chez Seghers en 1968. Le chapître I s'ouvre par une citation de Franz Rosenthal sur notre historien : "Une des plus grandes personnalités de tous les temps". Lahbabi est un important philosophe dont les oeuvres ont été rédigées tantôt en français, tantôt en arabe.
Le 2ème est un recueil des actes d'un colloque international sur Ibn Khaldoun tenu à Alger en 1978 (recueil publié par SNED-Alger en 1982). Colloque ouvert par le président de la commission culture et formation du FLN (à l'époque M. Brahimi). Participants à ce colloque, entre autres, Sari Djilali, Vincent Monteil, Jordan Peev, Pedro Chalmeta, Brahim Zerrouki...
Extrait du discours de M. Brahimi : "Pays africain de civilisation arabo-islamique, l'Algérie a de tout temps eu, et au moins depuis Massinissa, une vocation méditerranéenne.
Bien des faits, des événements, des monuments, des réalisations nous le rappellent; l'oeuvre d'Ibn Khaldoun entre autres."
Exrtrait du discours de M. Touili, directeur du CNEH : "Voici exactement 600 ans qu'Ibn Khaldoun faisait à l'Algérie l'honneur d'achever sur son sol l'oeuvre magistrale qu'est la Muqqadima".
Manifestement ni l'un ni l'autre de ces livres ne figure dans la bibliothèque de l'université de Tizi-Ouzou. Il est d'ailleurs amusant de voir appeler Laroui à la rescousse, ce Laroui pour qui la phase arabo-musulmanr de l'histoire du Maghreb était beaucoup plus importante que la phase antique (cf son "histoire du Maghreb" chez Maspéro).
|
|
