Auteur: Amirouche
Date: 2002-12-13 18:25:15
En somme rien d'extraordinaire que nous apprend ce texte. Tout ceci est connu et reconnu par une grande majorité de lettrés berbérophones et une partie d'arabophone. Je dis une partie, car cela ne les interesse pas outre mesure. Certains sont même désarçonnés d'apprendre ce genre "d'histoire". Ce qui attend les berbères surtout kabyles, c'est un effrot de pédagogie envers les arabophones en traduisant vers l'arabe algérien leurs chansons engagées, leur discours politique et culturaliste en général. C'est cette langue qui nous réunit que feu Kateb Yacine (actuellement Slimane Ben Aissa dans une moindre mesure)a inversti et a tenté d'en faire une école de réappropriation de notre culture autochtone. Le malaise religieux est aussi un écueil chez certains pseudo intellectuels. Le complexe que nourrissent essentiellement quelques kabyles de la nouvelle génération envers l'arabité (en tant que culture)et l'islamité pose un réel gros problème pour tout rapprochement entre les "deux " populations. Pourtant, il fut un temps où l'élément arabophone venait apprendre les sciences religieuses dans nos Zaouias en Kabylie. D'ailleurs, les plus grands agrégés de littérature arabe en Algérie actuellement sont d'origine kabyle (et mozabite).
Cet amalgame entre le sacré et l'idéologie arabiste (qui est du reste respectable à l'origine)que fabriquent les Kabyles risque d'éloigner une bonne partie de nos berbérophones non kabyles et approfondit ainsi la faille béante de la désunion.
Résultat de la course : une désagrégation du monde berbère dans toutes ses variantes.
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