Auteur: oubekkou
Date: 2002-10-22 15:35:56
Pris individuellement tous les Algériens et les Algériennes aspirent et réclament le changement.
Ce qui fait problème c'est la manière d'opérer ce changement. Si l'on écarte le recours à la violence, il reste par conséquent un changement pacifique. Il est possible. La Kabylie en donne l'exemple depuis plus de 18 mois ; même si la propagande officielle et ses relais souterrains tendent à imputer au mouvement citoyen qui y est né en avril 2001 un certain nombre de désordres et de violences.
Malgré toutes les tentatives d'anéantir, d'affaiblir, de réorienter ou de discréditer ce mouvement, il reste debout .
Dépourvu de moyens, animé par des jeunes qui n'ont rien d'autre que la bonne foi juvénile et l'amour du pays, cette dynamique citoyenne n'a pu résister aux assauts répétés du pouvoir et de ses auxiliaires que parce qu'ell a été spontanée et porteuse des revendications les plus légitimes.
Cet exemple de construction citoyenne vient d'être imité par les populations d'Alger, qui à leur tour se structurent sur un minimum.
Pourquoi d'autres régions, suivant leurs traditions locales les mieux ancrées et les plus nobles ne feraient pas la même chose ? La seule condition est que le premier mobile soit les aspirations des populations.
La disponibilité existe. Le rejet des élections législatives du 30 mai dernier en est une claire et forte illustration. Il importe que le refus de subir la hogra, l'injustice et la misère soit amplifié par les citoyens à l'occasion des élections encore plus aléatoires et aliénantes du 10 octobre prochain.
Sans pouvoir, sans moyens et sans crédibilité, les élus locaux téléguidés pour la plupart, par le régime ,ne pourront rien faire pour régler les problèmes lancinants des populations.
C'est pourquoi il ne reste plus à celles – ci que de prendre leur sort entre leurs mains , de surmonter leurs peurs, de vaincre le scepticisme et la fatalité ambiante et de s'organiser en comités de villages ou de quartiers. Une fois le constat établi, la communication réappropriée, les manipulations et leurs peurs sont sans effets.
C'est la seule manière de renouer enfin avec l'esprit de résistance du peuple algérien .
Adossées à une mobilisation citoyenne autonome, les partis politiques démocratiques pourront décliner ses aspirations dans un programme politique consensuel.
L'émigration algérienne peut elle aussi, elle surtout, jouer un rôle important, d'éclaireur. Comme par le passé pour la libération, elle peut amplifier le sursaut national pour le changement.
Pour sa part, le RCD ne ménagera aucun effort aussi bien en direction des populations qu'en direction de la société civile et des sensibilités politiques proches, pour offrir toute sa disponibilité.
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