Auteur: Amar
Date: 2001-12-07 00:00:02
Adieux émouvants à un homme debout
Décédé dans le courant de la semaine écoulée, dans un hôpital parisien, des suites d'une maladie cardiaque, le militant de la démocratie et des droits de l'homme, le docteur Hachemi Naït Djoudi, a été enterré hier dans son village natal de Djemaâ Saharidj.
Une foule nombreuse a accompagné le défunt à sa dernière demeure. De nombreux hommes politiques qui l'ont côtoyé et connu ont tenu, par leur présence, à lui rendre hommage et à saluer en lui le démocrate, le militant des droits de l'homme et du combat pour la reconnaissance de l'identité amazighe. Etaient, entre autres, présents, Mokrane Aït-Larbi, Saïd Sadi, Ferhat Mehenni, Saïd Khelil, A. Djaddaï, Bouhadef, A.Y. Abdenour ainsi que le wali de Tizi-Ouzou.
Hachemi Naït Djoudi, décédé jeudi dernier à l'hôpital parisien La Pitié-Salpêtrière, suite à la détérioration de son état de santé (il était cardiaque), était docteur en cardiologie. Il avait un long parcours partisan au sein du FFS clandestin, et c'est lui qui fut chargé de déposer les statuts auprès des services du ministère de l'Intérieur pour le passage à la légalité du FFS, en 1989. Des divergences avec le leader du FFS, Hocine Aït Ahmed, le pousseront à quitter le parti. Il sera ensuite membre du gouvernement de Sid-Ahmed Ghozali, de 1991 à 1992, où il avait occupé le portefeuille des Transports.
Resté à l'écart de l'activité partisane ces dernières années, Hachemi Naït Djoudi ne s'est pas toutefois éclipsé du débat politique national. Il était beaucoup sollicité par les médias, et faisait des interventions remarquées et suivies sur beaucoup de thèmes politiques d'actualité. Avec la mort de Hachemi Naït Djoudi, c'est encore un autre démocrate qui s'en va. Il s'en est allé presque sur la pointe des pieds, sans attendre que l'Algérie finisse son voyage au bout de la nuit.
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