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Le Blog
Interview du Webmestre sur France3
 Une communauté éclatée
Auteur: Hacéne 
Date:   2001-07-24 15:22:39

Une communauté éclatée
L’appellation " Berbères " fut d’abord utilisé par les Gréco-Romains pour désigner les habitants de l’Afrique du Nord, dont ils ne comprenaient pas la langue, le terme "barbaros" qualifiant l’étranger à la cité, celui qui ne sait pas parler - ou seulement par des balbutiements - par extension le " sauvage ", le " non-civilisé ", la " brute ". Cette appellation péjorative explique pourquoi les intéressés, sans renier le terme toujours usité dans les pays occidentaux, préfèrent se désigner par des mots tirés de leur propre langue. Ainsi, lorsqu’ils parlent de l’ensemble des groupes berbérophones, se disent-ils " Imazighen " (prononcer imazirène, pluriel d’Amazigh), c’est-à-dire " hommes libres ". Mais comme il existe plusieurs variétés de parlers berbères (taqbaylit, tachaouit, tachelhit, tamazight, tarifit...) et que chaque locuteur a le sentiment très vif de son appartenance à tel ou tel ensemble linguistique, les lmazighen se désignent au quotidien par des appellations régiono-linguistiques : Iqbayliyen (Kabyles), lchawiyen (Chaouis), Ichelhiyen (Chleuhs), Irifiyen (Rifains), Ihaggaren ( Touaregs)...


S’il est difficile d’avancer des chiffres précis quant à l’importance numérique des populations berbérophones au Maghreb, aucun recensement ne tenant compte de la langue usitée, il est néanmoins possible de brosser une géographie démographique approximative de la berbérité. Le Maroc en dénombre le plus (40 % de la population), soit autour de 12 millions de personnes. Dans certaines zones rurales, cette proportion se situe entre 80 % et 100 %. À chaque région berbérophone correspond un parler déterminé : au Nord, dans le Rif, le tarifit ; au centre, le tamazight ; au Sud-Ouest, le tachelhit.
En Algérie, la Kabylie concentre prés des deux tiers des 6 millions à 7 millions de Berbères que compte le pays (20 % à 25 % de la population totale). viennent ensuite les Aurès où vivent les Chaouis, évalués à 1 million de personnes. Dans la vallée du Mzab, autour de Ghardaïa, les Mozabites, qui se singularisent par leur adhésion au ibadisme, une branche schismatique de l’islam, sont, quant à eux, estimés à 100 000 individus. Enfin, les Zénètes, Berbères noirs d’Algérie vivant dans le Touat Gourara (Sud-Ouest) seraient moins de 50 000. Des îlots de berbérophonie sont disséminés à travers le pays, principalement dans les monts Chenoua, Zaccar et en Oranie
Le troisième grand ensemble berbérophone est constitué per les Touaregs. Ils seraient prés de 1 million répartis principalement entre le Niger (environ 500 000), le Mali (entre 300 000 et 400 000), l’Algérie, la Libye et le Burkina. On trouve des reliquats de berbérophonie en Tunisie (autour de 50 000 personnes à Djerba et dans une dizaine de villages du Sud), en Tripolitaine (une dizaine de milliers dans les régions de Zouara et du Djebel Nefoussa), en Mauritanie méridionale où la région de Zenaga en abrite entre 5 000 et 10 000, de même que dans l’oasis égyptienne de Siwa. Au total, plus de 20 millions de berbérophones sont disséminés sur un territoire de 5 millions de km², de la frontière égypto-libyenne aux îles Canaries et de la Méditerranée jusqu’au-delà du fleuve Niger. La fragmentation géographique des lmazighen ne contribue pas à donner une homogénéité à leur revendication commune. Et ce, en dépit de leur poids démographique considérable.
A.Gh.

 Sujet Auteur  Date
 Une communauté éclatée  nouveau
Hacéne 2001-07-24 15:22:39 
 Re: Une communauté éclatée  nouveau
al djazaïri 2001-07-24 16:19:35 

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