Auteur: hamid
Date: 2009-10-05 15:16:05
Les Machaouach sont les membres d'une tribu libyenne antique, des Berbères. Cette tribu était connue des Égyptiens depuis fort longtemps : son nom figure sur la liste des peuples envahisseurs vaincus par Mérenptah (vers -1213 / -1202), fils et successeur de Ramsès II.
Au cours du XIe siècle avant notre ère, une partie de cette tribu s'infiltre pacifiquement dans le delta du Nil où règne la XXIe dynastie. Ces Ma (diminutif de Mâchaouach) fondent une sorte de fief, de chefferie, autour de Bubastis. Leurs dirigeants, les chefs des Ma, deviennent de plus en plus influents. L'un d'entre eux, Sheshonq, parvient même à se hisser sur le trône et fonde la XXIIe dynastie (-945 / v.-715). La XXIIIe dynastie (-818 / -715), concurrente, est issue de la même famille, et donc des Ma. On les surnomme dynasties libyennes. À noter qu'une autre tribu libyenne, les Libou, a joué un rôle important dans l'Égypte antique.
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Les Awraba ou Aouraba ou Auraba ou Aourba formaient un groupe de tribus berbères [1].
Selon l'hypothèse de Ibn Khaldoun , ils seraient originaire de la région des Aurès et font partie aux Branès sédentaire et ils ne font pas partie des Zénètes (groupe des Botr ou Madrès)[2].
E.F Gautier confirment la présence de tribus Awarba dans les troupes de Koceila [3].
L'histoire des Aurès faisait partie intégrante de l'histoire des anciennes Numidie [4] et Ifriqiya.
Les tribus Awrabas sont également décrites comme étant originaires de l'actuelle Libye[5].
Dans son ouvrage " The @!#$ conquest and settlement of North Africa and Spain " (ouvrage librement consultable sur le net), l'auteur Abd al-Wāḥid Dhannūn Ṭāhā , s'appuyant sur plusieurs sources bibliographiques dont celles d'Ibn Khaldoun, précise page 26 de son livre la présence, avant la conquête islamique du Maghreb, de tribus Auraba dans l'actuel Maroc [6].
La complexité vient du fait que l'essentiel des informations sur cette période nous provient d'écrivains et historiens arabo-musulmans qui ont écrit leurs récits des siècles après les faits. De plus, les espaces géographiques dont ils nous parlent ne sont plus ceux d'aujourd'hui.
La complexité tient aussi à la façon dont sont transcrits les noms des tribus d'un auteur à un autre du fait d'un défaut de règles communes d'écritures.
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Sheshonq Ier ou Chechonq ou encore Chechanq selon les translittérations de son nom, est un prince berbère libyen Mechouech, fondateur de la XXIIe dynastie. Il est appelé Sesonchôsis[1] par Manéthon qui lui compte vingt et un ans de règne de -945 à -924. Il est aussi le Sesaq ou Shishak de la bible
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Les origines de Sheshonq Ier, et donc de la dynastie, nous sont connues grâce notamment à une stèle qu'un certain Pasenhor, prêtre et lointain descendant de sa lignée, laissa au Sérapéum de Saqqarah sous le règne de Sheshonq V. Connue sous le nom de stèle de Pasenhor ou de généalogie de Pasenhor, ce document contient une énumération des ancêtres de ce prêtre, selon un genre assez courant à l'époque donnant les fonctions et le rang de chaque personnalité, et, élément non négligeable pour établir la généalogie de la dynastie, donnant également le nom et les qualités des épouses[2].
C'est ainsi que l'on connaît des ancêtres du fondateur de la dynastie, confirmant que ces derniers gravitaient déjà à des postes de responsabilités importantes à la fin de la dynastie précédente. Ils cumulaient des charges religieuses et militaires héritant de père en fils de titres tels que père divin et grand chef des Mâ. Enfin cette généalogie relie directement la lignée aux tribus libyennes, le premier ancêtre cité étant simplement désigné comme le libyen Bouyouwawa[3],[4].
Sheshonq Ier épouse Karoma Ire et Pentreshmès avec lesquelles il a quatre enfants dont trois garçons : Osorkon Ier qui lui succède, Ioupout que son père nomme grand prêtre d’Amon à Thèbes, général en chef des armées et gouverneur de la Haute-Égypte, Nimlot Ier qu'il nomme roi de Hérakléopolis pour contrôler la Moyenne-Égypte, et une fille Tashepenbastet qu’il marie à Djeddjehoutyiouefânkh, troisième Prophète d'Amon à Thèbes[5].
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Sous la XXIe dynastie, les Mechouech (ou Machaouach), des Berbères qui s'étaient installés dans le delta du Nil autour de Bubastis dès la XXe dynastie et qui vers l'an -1000 avaient petit à petit étendu leur territoire jusqu’au Fayoum, détenaient la force armée du royaume. Leurs chefs deviennent très puissants et on les voit peu à peu gravir les échelons de la cour royale, portant le titre de Grands chefs des Mâ(chaouach). Le fils d'un de ceux-ci, Sheshonq, prend le pouvoir à la mort de son beau-père Psousennès II de Tanis. Il s’impose comme pharaon et fonde la XXIIe dynastie qui occupera le pouvoir jusque vers -715. Il reprend la politique d'entente cordiale avec ses voisins que ses prédécesseurs avaient initiés. Ainsi suite à la difficile succession de Salomon, il aurait donné asile à Jéroboam Ier (premier roi d'Israël), contraint à l'exil par le fils de Salomon, Roboam (premier roi de Juda de -931 à -914).
Au niveau de la situation intérieure, dès le début de son règne Sheshonq Ier initie une politique de reprise en main des principales clefs du pouvoir de l'Égypte des pharaons tanites et des grands prêtres d'Amon de Thèbes.
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En installant Nimlot Ier, un de ses fils, comme roi de Hérakléopolis afin qu’il contrôle pour lui la Moyenne-Égypte, Ioupout et Djedptahiefânkh deux autres de ses fils à la tête du clergé thébain, il parvient à réunir sous la coupe de son clan l'unité des Deux Terres. Il s’entoure alors de gens lui étant complètement dévoués, qu’il place à des postes stratégiques, renforçant ainsi la puissance royale et la mainmise sur les terres du royaume. Cette réorganisation du territoire est partagée entre les princes Libyens ; tous les membres de la famille sont placés de ce fait à des postes importants et reçoivent ces terres en tant que fiefs[6].
Assuré d'une stabilité acquise de son royaume, Sheshonq Ier reprend la politique d’expansion.
À l'est, avec ses contingents composés d’Égyptiens, de Libyens et de Nubiens il reconquiert la Palestine, contre les royaumes d’Israël et Juda. Il pourchasse les bédouins des lacs amers, s'empare de Gaza, prend et pille Jérusalem (-926) (la cinquième année du roi Roboam - 1 Rois 14:25 -selon la Bible, pour s'emparer du trésor du roi Salomon).
Cette conquête est évoquée dans la Bible[7]. C'est l'un des premiers évènements bibliques historiquement prouvés : Sheshonq Ier a fait graver sa campagne sur les murs du temple d'Amon à Thèbes[8]. Sheshonq ne se limite pas à cette conquête, il pousse son avantage jusqu'au Liban et aux marches de la Syrie, laissant une stèle à Megiddo et des statues à Byblos.
Peu de temps après cette victoire sur les royaumes de syro-palestine, il se tourne vers l'ouest et fait main basse sur les grandes oasis du désert Libyque, gagnant ainsi de nouvelles terres et une nouvelle source de revenus non négligeable à la couronne, notamment grâce au blé et autres denrées alimentaires que ces terres fertiles du désert produisaient en grande quantité[9]. Puis il mate une rébellion au sud, envoyant ses troupes contre les Troglodytes, peuplade que l'on situe traditionnellement dans le désert nubien entre le Nil et la Mer Rouge. Il reprend ainsi manifestement le contrôle de la Basse-Nubie et des voies commerciales avec l'Afrique, et consacre les tribus qu'il en retire aux dieux de Thèbes et de Memphis[10].
Grâce à cette politique énergique, Sheshonq redonne à l'Égypte un rôle incontournable dans la région, rétablissant les relations commerciales avec Byblos et reprenant le contrôle du commerce par la Mer Rouge, notamment avec l'Arabie. Les richesses affluent de nouveau vers le royaume de pharaon.
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La déesse Bastet, associée à la déesse Sekhmet à qui le roi fait ériger de nombreuses statues dans le temple de Mout à Thèbes, devient la Grande Déesse nationale. Le culte de ces divinités autrefois mineures prendra le pas peu à peu sur celui d'Amon dans les générations suivantes mais le programme monumental de Sheshonq reste centré sur les grands dieux de l'empire des Ramsès.
En effet le règne de Sheshonq apporte aussi un certain renouveau dans la construction de monuments à travers tout le pays :
• À Éléphantine il restaure le grand temple de Khnoum.
• À Thèbes, outre son intervention dans le temple de Mout, en l'an 21 Sheshonq entreprend dans l'enceinte d'Amon-Rê l'édification d'un monument baptisé le Château des millions d'années d'Hejkheperrê Setepenrê, constitué d'un grand pylône et d'une vaste cour bordée de portiques dont les murs seront décorés de reliefs à la gloire de ses victorieuses conquêtes consacrées au @!#$ de Karnak. Il dépêche dans cette intention l'architecte royal Horemsaf et fait rouvrir les carrières du Gebel Silsileh par son fils le grand prêtre d'Amon Ioupout[11].
• À Teudjoï il fait édifier un temple complet consacré à l'Amon local, constitué d'un pylône, d'une cour à portique, d'une salle hypostyle, d'un reposoir de barque et d'un sanctuaire[12].
• À Memphis, il commande la construction d'un autre monument baptisé le Château des millions d'années du roi Hedjekheperrê Setepenrê, le fils de Rê Sheshonq Mériamon qui est dans l'Hout-ka-Ptah[13], consacré au @!#$ Ptah qui serait à rechercher sous la ville moderne de Mit-Rahineh. Un taureau sacré est enterré sous son règne comme l'atteste une stèle provenant du Sérapéum de Saqqarah qui est inscrite à son nom[14]. C'est probablement à l'occasion ou en prévision de cet événement national que le roi commande également au grand prêtre de Ptah, Chedsounéfertoum, l'édification d'une salle d'embaumement, une ouâbet pour le @!#$ Apis, bâtie en calcaire, décorée de reliefs et pourvue du mobilier nécessaire pour le service funéraire du @!#$, et dont une des inscriptions signale :
« Au soin du grand des chefs des artisans, le prêtre sem, Chedsounéfertoum, juste de voix. C'est sa Majesté qui a fait construire en travail parfait un laboratoire d'embaumement pour son père Osiris-Apis[15] »
• Enfin à Tanis, qui reste la capitale du royaume sheshanqide, il orne le grand temple d'Amon de grands sphinx réinscrits à son nom, sculptures de granit sans doute prélevés à Pi-Ramsès l'ancienne capitale ramesside devenue une carrière pratique dès la XXIe dynastie. Le site de Tanis aujourd'hui très ruiné ne permet pas de restituer l'œuvre du roi dont seul quelques éléments subsistent comme une partie d'une corniche monumentale inscrite à son nom qui laisse imaginer les dimensions avec lesquelles l'agrandissement du temple fut réalisé[16].
La fondation de la XXIIe dynastie est le point de départ du calendrier berbère, dont le premier jour Yennayer est célébré par les berbérophones en Afrique du Nord.
Sépulture
Le lieu où se trouve le tombeau de Sheshonq Ier n'est pas connu avec certitude. Plusieurs sites ont été proposés pour avoir abriter la sépulture et le viatique funéraire du roi :
• Bubastis, selon la tradition qui en fait la ville d'origine de Sheshonq. La tombe du roi serait à rechercher dans l'enceinte du temple de Bastet selon une pratique, inaugurée à la dynastie précédente, d'édifier la nécropole royale entre les murs mêmes du sanctuaire de la ville choisie par les pharaons comme résidence. Cette hypothèse semble être écartée par la plupart des égyptologues car aucune trace d'une nécropole royale ou princière n'a été découverte sur les lieux jusqu'à présent ;
• Tanis, en raison de la découverte en 1939 par l'équipe de Pierre Montet dans le temple d'Amon de la ville d'une nécropole royale de la XXIe dynastie et d'une partie des souverains de la XXIIe dynastie. Lors des fouilles qui menèrent à cette découverte inédite, les archéologues mirent au jour les restes de divers mobiliers funéraires abandonnés par les pillards dont deux vases canopes qui portent le nom du roi. Cette découverte ainsi que celle de bijoux royaux également à son nom dans une autre sépulture invitent la plupart des égyptologues à situer la tombe de Sheshonq dans cette nécropole même. Le roi aurait suivi la tradition en se faisant bâtir une tombe à proximité de celle de ses prédécesseurs directs. Mais aucune tombe d'envergure n'a été découverte au nom de Sheshonq Ier et les sépultures anonymes de la nécropole de Tanis, de tailles modestes et anépigraphes, ne semblent pas être appropriées pour un pharaon aussi puissant, le fondateur de la dynastie... ;
• Memphis, selon une hypothèse récente émise par Troy Leiland Sagrillo. En raison d'une part d'un culte funéraire rendu à ce roi dans la cité pendant de nombreuses générations et d'autre part grâce à l'attestation dans les annales du règne d'un monument, un Château des millions d'années, élevé par le roi dans le temple de Ptah au cœur de la ville et dont la fonction le rattache à son culte funéraire, l'égyptologue soumet l'hypothèse que Sheshonq aurait choisi l'antique capitale comme lieu de sépulture.[17].
Seul un certain nombre d'objets pouvant provenir de la tombe du roi indiquerait qu'il a été pillé dès l'Antiquité comme la plupart des tombes royales de l'époque. Cependant lorsque l'on réunit l'ensemble de ces pièces elles ne semblent pas appartenir au même puzzle et ne permettent pas de valider l'une ou l'autre des hypothèses. Ainsi, à la fin du XIXe siècle, est apparu sur le marché des antiquités un coffre à vases canopes au nom du roi et qui a été acquis par le Ägyptisches Museum de Berlin[18]. De provenance inconnue, il s'agit d'un coffre en albâtre dont les quatre angles sont protégés par les quatre déesses protectrices[19] des vases canopes. Il serait un remploi d'un viatique funéraire royal ou princier d'une époque antérieure mais ce coffre qui porte la titulature du roi et provient assurément de sa tombe, est trop petit pour avoir contenu les deux vases canopes découverts à Tanis dans la nécropole royale. Quant aux bijoux au nom du roi trouvés à Tanis, dont deux bracelets en or cloisonnés, sertis de pierres semi-précieuses ainsi qu'au moins un pectoral, ils ont été découverts sur la dépouille momifiée d'un autre Sheshonq, deuxième du nom, qui aurait régné plus tard[20]...
Les hypothèses concernant le lieu exact de cette sépulture restent donc pour l'instant non prouvées.
La XXIIe dynastie pharaonique est une dynastie d'origine libyenne (berbère) qui gouverna l'Égypte des environs de -945 à -715 en parallèle avec les XXIIIe, XXIVe et XXVe dynasties.
Les Libyens, de la tribu des Ma(chaouach) (ou Ma), sont déjà bien implantés dans le delta du Nil lorsque, à la chute de Psousennès II, Sheshonq Ier prend le pouvoir et se fait proclamer pharaon. Les rois de cette dynastie se placeront sous la protection du @!#$ Amon (visible notamment dans leur titulature avec de nombreux Méry-Amon, « l'aimé d'Amon ») et délégueront une partie de leurs pouvoirs aux Grands prêtres d'Amon à Thèbes. Mais ils font également référence au passé glorieux représenté par Ramsès II, car de nombreux rois portent son nom de couronnement, Ousermaâtrê, « puissante est la justice (Maât) de Rê », à commencer par Sheshonq Ier.
Ces libyens ne perdront jamais totalement leurs mœurs d'origines : ils installent notamment des fiefs, sortes de chefferies, à travers le delta pour les membres de la famille royale. Le delta s'émiette ainsi jusqu'à ce qu'un membre de la famille fonde une dynastie parallèle, la XXIIIe dynastie.
Une autre tribu libyenne, les Libous, s'installe dans la frange occidentale du delta à partir du milieu de la dynastie (sous Sheshonq III). Elle est probablement à l'origine de la XXIVe dynastie.
On qualifie souvent cette dynastie de « bubastite » (de la ville de Bubastis), mais bien qu'elle fût la ville d'origine du fondateur de cette dynastie, et même si ses successeurs y agrandirent le grand temple de Bastet, il semble que le palais royal se trouvait toujours à Tanis (c'est là, en tout cas, que se trouvent les tombes des rois de cette dynastie). Durant cette période, la capitale administrative demeure à Memphis.
Les temples qui avaient profité des largesses royales sous le Nouvel Empire, sont devenus des relais indispensables en Égypte, depuis la déliquescence du pouvoir royal à la fin de la XXe dynastie. Ils ont assumé à travers les modifications institutionnelles la fonction de garant de l'ordre cosmique liée à la perception traditionnelle du monde. Ils ont développé de nouveau aspects de la théologie, comme par exemple les cultes des dieux enfants, visant à permettre le renouvellement des grands cycles de l'univers égyptien.
Parallèlement, ils apparaissent comme les médiateurs par excellence entre hommes et dieux, dans la mouvance du développement de la piété personnelle. La montée considérable du culte des animaux sacrés s'inscrit dans ces évolutions, de même que la pratique officielle de l'oracle et sa diffusion dans la sphère privée. Les Libyens s'assurent le soutien des clergés en respectant scrupuleusement les obligations religieuses traditionnelles du pouvoir royal : ils reprennent une politique monumentale en faveur des temples, notamment à Bubastis mais aussi dans les grands sanctuaires de Karnak, Héliopolis, Hermonthis, Abydos et Tanis, qui reste la capitale du nord.
L'art de la période marque la volonté des souverains de se rattacher à la grandeur ramesside, tant dans l'architecture que dans la sculpture monumentale. Il se développe un art du bronze de grande qualité (statue de la divine adoratrice Karomana).
Pharaons de la XXIIe dynastie
Voir l’article annexe : Arbre généalogique de la XXIIe dynastie égyptienne.
Pour approfondir durant cette période, voir l'article : Grands prêtres d'Amon.
Pharaon
Règne[1]
Capitale
Tombe
Momie
Sheshonq Ier
ou Chechanq -945 à -924
Tanis
Tanis ? Bubastis ? Memphis ?
?
Nimlot Ier
vers -940
Héracléopolis
? ?
Osorkon Ier
-924 à -890 / -889
Tanis
Nécropole royale de Tanis ?
?
Sheshonq II
-890 à -889
Tanis
Partiellement pillée :
Nécropole royale de Tanis, NRT III
Réduite à l'état de squelette
Takélot Ier
-889 à -874
Tanis
Pillée :
Nécropole royale de Tanis, NRT I
Réduite à l'état d'ossements
Osorkon II
-874 à -850
Tanis
Pillée :
Nécropole royale de Tanis, NRT I
Réduite à l'état d'ossements
Takélot II
-850 à -825
Tanis ? Thèbes ?
? ?
Sheshonq III
-825 à -818 puis roi de Tanis, -818 à -773
Tanis
Pillée :
Nécropole royale de Tanis, tombe originelle NRT V puis NRT I
Réduite à l'état d'ossements
Pimay
ou Pamy -773 à -767
Tanis
Pillée :
Nécropole royale de Tanis, tombe originelle NRT II
Réduite à l'état d'ossements
Sheshonq V
-767 à -730
Tanis
Pillée :
Nécropole royale de Tanis, NRT V
?
Osorkon IV
-730 à -715
Tanis
Nécropole royale de Tanis ?
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Cette dynastie règne en parallèle avec les XXIIe, XXIVe et XXVe dynasties. Elle s'étend de -818 à -715.
La XXIIIe dynastie d'Égypte antique a été marquée par l'arrivée au pouvoir de rois berbères Machaouach.
En -818, de Léontopolis dans le delta du Nil ou Taremou (la terre des poissons) est issu une nouvelle lignée de rois qui formeront un royaume indépendant à Tanis, mais l’hypothèse que toute la dynastie fut Léonpolite est toujours discutée.
Le fait que certains de ces souverains se soient fait inhumer dans la nécropole royale de Tanis semble en effet démontrer qu'ils conservent comme capitale cette cité consacrée à Amon et les fouilles de l'antique Léontopolis n'ont pas permis de déterminer si le palais royal et la cour y résidaient.
Quoi qu'il en soit le peu de monuments attestés au nom de ces souverains démontre incontestablement un affaiblissement du pouvoir bien qu'il soit exercé encore pour un temps un semblant de contrôle de la Basse-Égypte.
Pendant cette période des grands chefs Libous prennent de plus en plus d'ascendant dans le contrôle de l'armée et à l'instar des fondateurs de la dynastie précédente affermissent leur pouvoir sur le pays, créant en même temps toutes les conditions d'une nouvelle anarchie.
En -747 trois nouveaux royaumes se forment en moyenne Égypte : Hérakléopolis, Hermopolis et Lycopolis près d'Assiout. Ces royaumes indépendants et concurrents contrôlent alors la région et entament la puissance de la monarchie tanite. Les règnes se succèdent au gré des conflits qui éclatent entre ces monarchies qui perdent de fait définitivement le contrôle de la Haute-Égypte, dont les grands prêtres d'Amon conservent le contrôle en se proclamant également pharaon.
La situation est très complexe et on trouvera simultanément plusieurs souverains qui réclament chacun la légitimité du pouvoir au risque d'affaiblir considérablement les positions du pays l'exposant de plus en plus aux menaces d'invasion. En Nubie et au Soudan une puissante monarchie s'est en effet organisée autour des rois de Napata qui s'étant eux aussi placés sous la protection du @!#$ Amon conquièrent peu à peu toute la Basse-Nubie et exercent une influence nette dans la gestion des affaires de leur voisin du nord incapable de se stabiliser.
La réaction des princes de Saïs qui forment une dynastie indépendante vers -727 et tentent d'unifier tous les royaumes du delta et de Moyenne-Égypte face à cette montée en puissance du royaume de Koush, perçu comme une menace sérieuse par les chefferies libyennes qui se partagent le pays, ne permet pas de résister à la déferlantes nubienne. Déjà Thèbes a fait allégeance au roi de Napata et toute la région méridionale du pays tombe sous son obédience directe. Le conflit est dès-lors inexorable.
Pharaons de la XXIIIe dynastie
Pour approfondir durant cette période, voir les articles : Divines Adoratrices d'Amon et Grands prêtres d'Amon.
Pharaon
Règne[1]
Capitale Tombe
Momie
Djedptahiefankh
-845 à ?
Héracléopolis
? ?
Pétoubastis Ier
-818 à -793
Léontopolis
? ?
Ioupout Ier
-804 à -803
Léontopolis
? ?
Sheshonq IV
-793 à -787
Léontopolis
Nécropole royale de Tanis? NRT V?
?
Osorkon III
-787 à -759
Léontopolis
? ?
Takélot III
-764 à -757
Léontopolis
? ?
Roudamon
-757 à -754
Léontopolis
? ?
Ioupout II
-754 à -715
Léontopolis
? ?
Hemptah Ier
? Héracléopolis
? ?
Padimenti
-747 à -715
Lycopolis (Assiout)
? ?
Nimlot III
-747 à -725
Hermopolis
? ?
Peftjaouaouibastet ou Payeftjaouembastet -747 à -720
Héracléopolis
? ?
Djéoutimhat ou Thotemhat -725 à -715
Hermopolis
? ?
Sheshonq VI
-715
Léontopolis
?
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