Auteur: Amirouche
Date: 2000-12-30 22:15:26
La fondation Matoub réagit aux derniers
massacres terroristes
« Seule la voie de la
résistance »
Des massacres de dizaines de citoyens sans protection ont lieu
quotidiennement dans plusieurs localités du pays. Des
adolescents sont sauvagement assassinés dans l'enceinte même
des institutions de l'Etat (lycée), censées être protégées. Ces
actes inqualifiables, qui endeuillent chaque jour plusieurs familles
algériennes et qui soulèvent l'indignation de l'opinion nationale et
internationale, ne peuvent être que les conséquences directes
d'une politique dite de « concorde » civile qui impose à l'Etat une
reddition pour mieux assurer impunité et promotion sociale à des
terroristes qui abandonnement les maquis, sans toutefois
renoncer ni à l'activisme ni à l'idéologie dont ils se réclament. Ils «
descendent » pour mieux sévir en toute « légalité ».
Cette dérive, imposée à l'Algérie résistante par un homme sans
projet, soutenue par des « alliés » que seul « le partage du gâteau
» regroupe, constitue une menace grave pour la nation et ébranle
la République dans ses fondements. L'exemple donné récemment
par le sinistre et non moins chef terroriste Benaïcha est édifiant à
ce sujet. Ce sanguinaire, fort de l'impunité que lui assure la loi de
toutes les discordes, n'a rien trouvé de mieux pour insulter la
nation toute entière que d'ester en justice un quotidien national
(El Khabar) et son directeur. L'institution judiciaire, jusque-là
mise à mal par le pouvoir politique, serait ainsi appelée à prêter
main-forte aux terroristes dans leur uvre d'anéantissement des
derniers carrés de résistance républicaine, dont le quotidien El
Khabar. Sur cette flambée de massacres terroristes, les
provocations inadmissibles commises par des repentis amnistiés,
l'Algérie « officielle » garde un silence qui en dit long, mais
continue de discourir sur les bienfaits de la « concorde » et de la
paix retrouvée. C'est tout simplement scandaleux. Devant la
gravité de la situation que subit le pays aujourd'hui, la fondation
Matoub Lounès, qui s'est démarquée publiquement de la
politique dite de « concorde » civile avant même sa mise en uvre
et qui n'a pas cessé de dénoncer les dérives causées par
l'impunité qu'elle assure aux assassins et leurs commanditaires :
- S'interroge tout de même sur certaines voix suspectes qui
s'élèvent soudainement aujourd'hui pour dénoncer les
conséquences logiques d'une politique qu'elles ont applaudie et
soutenue avec zèle hier. Même s'il est vrai que l'échec n'a pas de
père, chacun doit assumer aujourd'hui la responsabilité de ses
alliances.
- Exprime ses vives inquiétudes quant aux conséquences de la
politique mise en uvre par Bouteflika et ses alliés.
- Condamne avec la plus grande fermeté les abominables crimes
terroristes perpétrés contre des citoyens, drame amplifié par le
silence scandaleux du pouvoir en place et de l'ENTV.
- Assure le quotidien El Khabar et son directeur de tout son
soutien.
- Associe sa voix à toutes celles qui crient leur indignation contre
la réhabilitation en cours de l'idéologie islamiste et des terroristes
qui s'en réclament.
- Réaffirme sa solidarité agissante avec toutes les initiatives
citoyennes qui seront mises en uvre pour stopper la dérive
amnistiante et remettre, enfin, l'Algérie sur la voie qui fut la sienne
: la résistance.
Taourirt Moussa
le 27 décembre 2000
Le bureau exécutif
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