Auteur: hacen
Date: 2004-08-15 11:51:42
L’émergence des symboles dans une communauté kabyle en quête de symboles et d’une individualité non arabe est très intéressante. J’appellerais symbole, la représentation de la conscience actuelle d’une communauté. Ce symbole peut être graphique, « objectuelle » ou personnelle pourvue qu’il rassemble la sémantique des traits caractéristiques spirituelles et culturelles de cette communauté. Le mot, Amazigh, que l’on doit à Ibn Khaldoun, le grand historien et sociologue maghrébin, est le grand ancêtre auquel on fait remonter la généalogie des tribus berbères branès ou madaghis. Ce mot est devenu symbole d’une communauté que l’on veut individualiser. Le mot berbère, création romaine, n’est pas approprié semble-t-il, et pourtant, est le seul utilisé dans la littérature occidentale et française en particulier. Ainsi le Tamazight est devenue aussi la langue de cette communauté ; une langue non encore émergée ; l’abondance frappante des dialectes aussi bien entre les wilayas qu’entre les communes de la petite et grande kabylie est aussi manifeste que personne ne peut nier. Les piètres dictionnaires kabyles commercialisés jusque-là empruntent au tachelhit des mots non reconnus par la majeure partie des kabyles qui utilisent en fait un dialecte rassemblant l’arabe, le kabyle et le français. La couleur jaune, des banderoles de la JSK, n’est pas le résultat de l’extase spirituelle d’un lama tibétain, c’est plutôt la couleur du résultat d’une extase sexuelle. Il n’est pas étrange qu’elle soit la couleur dominante des habillements traditionnels des femmes kabyles. L’orphelin tafinagh que l’on utilise peut-être jamais, est le fruit d’un désir colonisateur de connaître la culture des colonisés en vue de les bien dominer. Les études ethnographiques et anthropologiques sur des tribus targuis du sud algérien en particulier a permis de ressortir le système graphique tafinagh , de lequel on a tirée le fameux symbole, « z » tafinagh ; qu’à lui seul j’attribue la virulence de l’anatomie sexuelle s’associant à celle de la cognitive de l’intellect. « Ulac » aux convenances sont des slogans bien naturels d’une rébellion. Un cri du tréfonds de l’inconscient proclamant le détachement des convenances sexuelles voire rébellion tout court aux convenances de la morale et tout ce qui est plat. Les espaces escarpés sont les mieux adaptés et la vie ni campagnarde ni citadine est la plus prisée. D’ailleurs on n’accepte ni l’une ni l’autre et la critique de l’une et l’autre est éternelle. Elle est projetée sur un symbole hideux et ignoble qu’on appelle le système. Ma’atoub Lounes, le rebel aux belles chansons, a déclaré son homosexualité à maintes reprises aux médias français. C’est le chantre symbole de la chanson kabyle mais aussi de la liberté sexuelle ; de la perversion sexuelle j’allais dire. Son portrait est vénéré tel un prophète. Abrika, autre symbole d’une revendication tamazight, aux cheveux long et à la peau force entretenus aux cosmétiques féminines ; le morphopsychologue se trompe-t-il quant au 3ième sexe ? Le ressentiment a perverti les choix et pourtant des lumières émanent de symboles potentiels qui n’en émergent pas d’une authentique kabylie. La conscience collective ferait-elle des symboles définitifs ? Attendons et voyons !
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