Auteur: 2passage
Date: 2004-05-21 13:58:41
Bouteflika II : amnistier le terroriste-integriste et réprimer le citoyen. mode d'emploi!
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Communiqué du Cercle des Républicains Auressiens de Montréal
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L'assassinat du jeune auressien Aargabi Chouaib tout comme celui de Massinissa Guermah et des 123 kabyles, le procès de Salim Yezza, membre du mouvement citoyen de T'kout, l'arrestation de centaine de membres de ce mouvement opèrés du 14 au 16 mai 2004, sont autant de révélateurs édifiants de la tendance militariste et consubstantiellement faschiste du pouvoir algérien illégitime et assassin.
Ces tragiques évènements qui se déroulent sous nos yeux à T'kout, en plein pays chawi ont paradoxalement le mérite de mettre à nu la véritable nature du pouvoir militaire qui tient d'une main de fer et depuis des lustres un peuple épris de liberté : les imazighen, une liberté pour laquelle il a donné les meilleurs de ses fils.
L'intervention de la gendarmerie suivie d'une rafle de centaine de personnes, rappelle à ces humbles citoyens les sombres moments des descentes coloniales. L'État de droit que le pouvoir militaire fait miroiter au peuple algérien n'est qu'une entreprise machiavélique de désinformation tendant à étouffer ses aspirations républicaines et citoyennes proclamées a la Soummam et réaffirmées à El kseur.
Curieusement, les mêmes clichés de la cynique répression qui a endeuillé la Kabylie, sont reproduits dans les Aurès par cette bête immonde. Dans sa marche vers la liberté, le peuple algérien prend acte de cette énième trahison.
Nous, citoyens algériens, membres du Cercle des républicains auressiens, dénonçons avec force la violation des droits de l'homme dans les Aurès et ailleurs en Algerie ainsi que la répression féroce qui s'abat sur de jeunes républicains pacifistes et exprimons notre solidarité avec les familles des victimes.
Le Cercle des républicains auressiens de Montréal
Montréal, le 17 mai 2004
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L'ogre soulève sa tête
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La révolte de T’kout ne date pas du dernier acte d’assassinat du jeune Aagrabi par les gardes communaux, elle est le prolongement d’une dynamique sociale initiée par des militants sincères et combatifs tel Tahar ACHOURA.
L’Etat et ses appareils (militaires, judiciaires et administratifs) s’acharnent sur les acteurs de la grogne populaire à T’kout.
Le crime que les Chawis Amazighs de T’kout réfutent sont la compromission, le clientèlisme et le notabilisme, longtemps instrumentalisés par le pouvoir pour neutraliser l’émergence de l’INDIVIDU CITOYEN et de nouvelles formes d’organisation sociale animée par un esprit d’égalité et de justice sociales ?
Le crime des Chawis de T’kout, comme ceux de Zoui à Khenchela, est de briser la loi du silence et d’aspirer à un autre mode de gestion de la Cité en rupture avec les pratiques et règles imposées ou consensuelles.
Le vent de la révolte, combien étouffé hier et réprimé aujourd’hui, a gagné le Chawiland et finira par ébranler ce système érigé en institutionnel.
Face à une administration laxiste, à un pouvoir de tendance fascisante et à la démission de l’Etat (sauf pour distribuer la rente à ses serviteurs), nous ne pouvons que nous réjouir de cette rupture, de ce divorce et encourager le comportement citoyen dans le pays Chawi.
Nous exprimons notre solidarité avec la population Chawie de T'kout dans son combat et présentons nos sincères condoléances à la famille de la victime tout en dénonçant les agissements du pouvoir et ses alliés qui ont opté pour la répression et l’humiliation comme seules réponses aux revendications des citoyens contre la misère économique, sociale et culturelle.
Que la lutte continue.
An ili nigh ur n t ili.
Association Ichawiyen Autrement, Paris, le 19 Mai 2004
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