Auteur: sh
Date: 2002-01-02 13:10:30
Les événements de Kabylie :Tragédie sur fond de tragédie nationale… Echec consommé de la junte et ses valets.
Par Kamel. O
L’assassinat du jeune Guermah dans les locaux de la Gendarmerie de Béni Douala a été l’élément déclencheur d’un vaste mouvement de contestation populaire.
En Kabylie, les manifestants composés pour la plupart de lycéens et d’étudiants scandant des propos hostiles au pouvoir, du genre « Pouvoir Assassin », « Généraux assassins », « Pour un Etat de droit », « Etat terroriste », etc…, ont été mitraillés à coups de balles explosives par les éléments de la gendarmerie nationale.
Au moins une cinquantaine de morts, en l’espace d’une dizaine de jours, et près de six cent blessés, dont beaucoup demeurent dans un état grave .
Des témoignages précis et concordants portant sur plusieurs exécutions sommaires ont été repris dans les colonnes de certains titres de la presse algérienne.
La majorité des victimes ont été touchées au dos et à la tête… Ce qui ôte, de facto, le caractère de « légitime défense » que le pouvoir voudrait désespérément coller à ces tueries préméditées.
Il est important de savoir que cette vaste colère a porté haut des revendications politiques fondamentales, économiques et sociales d’ordre national. L’élément culturel revendiqué, à savoir la reconnaissance officielle et la promotion de la langue Tamazight, est venu se greffer naturellement à ce raz-le-bol contre la hogra et contre toutes les pratiques maffieuses d’un régime honni par tout le peuple algérien.
Les jeunes de kabylie sont allés jusqu’à affirmer ouvertement leur sympathie à l’égard de Hassan Hattab, chef du GSPC, narguant le pouvoir du haut du Djurdjura depuis plusieurs années.
Il est aussi révélateur que Khalida Messaoudi, éradicatrice devant l’Eternel et deuxième vice-président du RCD a confirmé dans une déclaration récente à la presse algérienne l’échec de son parti dans tout ce qu’il a entrepris depuis sa création et, notamment, après le coup d’état de janvier 1992.
Les derniers événements sanglants de Kabylie ne sont pas le produit d’une manipulation étrangère ou intérieure, n’en déplaise à Bouteflika et à la junte militaire. Ce ne sont pas non plus des événements liés à une revendication sectaire, régionaliste et que sait-on encore…comme semble le soutenir certains cercles du baâthisme/khobzisme algériens, par ailleurs proches du pouvoir ou se confondant totalement à lui.
Les événements de Kabylie constituent un tournant majeur dans la crise multi-dimensionnelle que connaît l’Algérie. Ils auront prouvé de façon irréfutable le rejet total par la population des parties et partis dits « laïques » . Ces événements ont aussi vu le peuple crier haut et fort sa haine envers le pouvoir putschiste, responsable des malheurs de l’Algérie. Enfin, ces événements ont vu des jeunes scander haut et fort leur adhésion à ceux qui sont sincères envers le peuple et combattent pour son bien-être.
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