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Interview du Webmestre sur France3
 aya "djazairi" ghar kan ghar , ya waladi ...
Auteur: ?? 
Date:   2001-08-26 15:16:02

MATOUB LOUNES
L'enfant terrible de la chanson kabyle

Matoub Lounès faisait partie de ces
"maquisards de la chanson berbère", comme
les avait baptisés Kateb Yacine (cf.
"Nedjma") : les Djurdjura, Idir, Aït
Menguellet et autres Ferhat Mehenni dont
les chants en kabyle s'érigent comme autant
de remparts de protection du patrimoine
culturel amazigh (berbère).

Matoub Lounès est né en 1956 et a
grandi en Kabylie, le fief des "Imazighen"
(hommes libres). L'autodidacte Matoub
se fabrique une guitare de bric et de
brocs et devient populaire grâce à des poèmes
chantés puisés dans l'héritage ancestral et une
chanson dédiée aux femmes kabyles "Ahaya
Thilawin" (Allez les femmes) le lancera
complètement.

Puis il s'achemine vers une poésie débarrassée des
métaphores propres à la chanson algérienne où le
message devient de plus en plus direct. A 22 ans,
il sort son premier album "Ayizem" (Ô le lion) et
amorce, au rythme des évènements sociaux qui
secouent l'Algérie, une carrière de chanteur engagé
interdit sur les ondes de son pays. Au début des
années 1990, les artistes algériens, se sachant
menacés, sont contraints à s'exhiler en France. En
effet, les intégristes musulmans considèrent la
musique comme illicite et dépravée car elle
détournerait les croyants du Coran.

Défenseur farouche de la culture tamazight et de la
laïcité, Matoub Lounès fera fi de l'avertissement
des islamistes qui l'avaient enlevé en 1994 : il
donnera en Janvier 1995 deux concerts au Zénith
(Paris) qui rassembleront un public majoritairement
kabyle de 12000 personnes. Les concerts aux
allures de meetings se succèdent en France et à
l'étranger. La célèbre voix rocailleuse et chaude
est régulièrement relayée par les youyous (cris de
joie traditionnels) qui fusent et ponctuent des
chansons souvent incendiaires mâtinées de slogans
berbéristes.

Une triste occasion pour le public international de
découvrir la chanson kabyle oubliée des charts
depuis le premier grand tube de world music
"Avava Inouva" de Idir sorti il y a vingt ans. La
chanson kabyle se distingue par une orchestration
épurée où le mandole traditionnel (sorte de luth à
fond plat) ou encore la guitare folk s'imposent
selon les morceaux avec un accompagnement à la
derbouka (percussion) et la qasba (flûte de canne
traditionnelle). On sent toutefois dans le répertoire
de Matoub Lounès notamment des accents de
musique chaâbi (populaire algérois)
traditionnellement en arabe et que le chantre
rebelle interprète bien sûr en kabyle. On citera
entre autres "Ru Ay Ul " (Va mon cœur), " A
Yemma Azizen " (Chère Mère), " Slavits Aya
Bahri " (Va joue le vent) et " Au nom de tous les
miens ".

En 1998, Matoub persiste et signe en enregistrant
une adaptation subversive en kabyle de l'hymne
national algérien. Un nouvel album dont le chantre
indomptable n'accompagnera pas la sortie prévue
prochainement.

Matoub, plus qu'une étoile était un feu follet. Il
s'est éteint courageusement pour ses idées en
digne "Amazigh " (homme libre).

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 aya "djazairi" ghar kan ghar , ya waladi ...  nouveau
?? 2001-08-26 15:16:02 

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