Auteur: oubekkou
Date: 2002-12-08 14:56:27
Le pressentiment est quasi général en Algérie : l'année 2003 sera cruciale pour l'avenir du pays.
Si le Président actuel aux talents de prestidigitateur politique évidents est reconduit pour un deuxième mandat , on voit mal comment il pourrait surmonter une crise qu'il a contribué à aggraver tout au long des quatre dernières années.
Car, ce qui fait problème, c'est moins l'échec généralisé de sa politique économique et sociale malgré des moyens financiers considérables, que son entêtement à vouloir à tout prix imposer les forces islamistes, y compris les plus extrémistes, à la classe politique algérienne.
Les islamistes ont fait plus de ravages en Algérie que partout ailleurs. La morale et la politique ne supporteraient pas l'Etat se charge de leur réhabilitation.
Un crime reste un crime ; il est encore plus insupportable s'il est absout par l'Etat. Sa sanction est une exigence absolue; faute de quoi le contrat social qui est à la base de toute construction nationale est rompu.
Bouteflika ne semble pas admettre ce principe universel, fondateur de toute nation démocratique. Pour arracher un deuxième mandat de plus en plus compromis et rompre son isolement, il persiste à vouloir s'allier aux islamistes et organiser dans le même une vaste kermesse en France où l'année de l'Algérie présenterait l'image d'un pays ouvert et tolérant. La chose et son contraire auront rythmé la démarche présidentielle
Il y a désormais un divorce entre le chef de l'Etat et la conscience nationale.
Les forces patriotiques, démocratiques sont largement majoritaires dans le pays. Il est vrai que jusqu'à présent elles n'ont pas pu faire leur jonction dans un cadre consensuel.
Le pourront t-elles dans l'année qui s'ouvre ?.
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