Auteur: oubekkou
Date: 2002-11-17 10:02:59
48 ans après le déclenchement de la lutte armée qui a mené à l'Indépendance la liberté du citoyen est plus menacée que jamais.
« La loi n'est pas un obstacle ». Il s'agit bien d'un propos tenu publiquement par le ministre algérien de l'Intérieur.
On ne finirait pas de rappeler en effet les atteintes graves portées aux lois du pays ; confectionnées et adoptées par ceux là même qui les violent continuellement.
Citons un bref chapelet des dernières actions attentatoires à la crédibilité des institutions ou franchement liberticides:
Le Président du conseil de la Nation, deuxième personnage de l'Etat, a été humilié et renversé alors qu'il était élu pour tout le premier mandat sans que le conseil constitutionnel ou aucune autre instance algérienne n'ait eu à en juger.
Des partis légalement constitués n'ont toujours pas reçu leur agrément après plusieurs années d'attente alors qu'aux termes de la loi ils sont agrées au bout de trois mois, en cas de silence de l'Administration.
Des partis légalement constitués, agrées et présents dans les assemblées(nationales et locales) ont été empêchés de prendre part aux campagnes électorales(législatives, municipales et départementales) pour les punir d'avoir préconisé le boycott de ces élections.
Les citoyens venus témoigner devant la justice du pays, à Tizi ouzou en Kabylie, ont été arrêtés dans l'enceinte du Tribunal. Les avocats, en robe, qui voulaient s'interposer entre les forces de police et leurs clients ont été brutalement malmenés par les agents de l'ordre.
Des injonctions sont faites par voie de circulaires, aux annonceurs publics(administrations et entreprises ou établissements de l'Etat) de ne pas faire de publicité dans les journaux privés pour les punir de leur esprit critique à l'égard du pouvoir.
Un projet de code de l'information est en cours d'examen pour soumettre à autorisation du ministère de la communication, et non plus à celui de la justice supposé défendre le pouvoir indépendant du juge, toute nouvelle publication.
D'autres atteintes, non seulement aux libertés fondamentales mais aussi à l'intégrité physique des citoyens (intimidations, incarcérations arbitraires, tortures et disparitions) sont encore nombreuses et fréquentes en Algérie.
La Kabylie reste quadrillée par des forces de sécurité considérables qui rappellent une situation de guerre et qui bloquent tout espoir de solution.
Le terrorisme @!#$, entretenu par des discours glorificateurs et amnistiants de hauts responsables du pays sévit toujours. Il frappe encore partout et à tout moment.
Quel crédit accorder à ceux qui ne cessent depuis plus de 10 ans d'annoncer sa fin ?
Tel est le sort de l'Algérie d'aujourd'hui. Elle est bien loin du rêve caressé par « les Pères fondateurs » de la Nation qui n'ont fait le « 1er novembre », dont nous commémorons le 48ème anniversaire, que pour accéder enfin au règne de la liberté et de la justice.
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