Auteur: Amirouche
Date: 2002-09-15 10:37:26
COORDINATION DE SOLIDARITE AVEC LA KABYLIE
CSK, 47, rue Bénard, 75014 Paris. Tél : 01 45 45 72 44 / Fax : 01 49 81 02 32 / Email : c.s.k@ifrance.com
REJET DES ELECTIONS LOCALES ALGERIENNES
Ulac adar, ulac !! Ulac “le vote”, ulac !!
TOUS A LA MARCHE DE NATION A REPUBLIQUE
LE DIMANCHE 6 OCTOBRE 2002 A 14 HEURES !!
Pour la troisième fois depuis « l'indépendance » de l'Algérie (1963, 1980, 2001), la Kabylie subit les agressions meurtrières des forces combinées de l’Etat algérien. Véritable armée coloniale, elles ont assassiné 118 personnes, blessé plus de 5000, dont 1200 handicapés à vie. Durant ce Printemps noir 2001, « les forces de l’ordre ont procédé à des expéditions punitives, saccageant commerces et voitures de particuliers, à des viols de domiciles suivis d’actes de représailles sur des passants en utilisant des armes blanches » (Rapport, Ligue de défense des droits de l’homme, avril 2002, Tizi-Ouzou). Les persécutions ont entraîné le refuge à l'étranger de centaines de jeunes Kabyles complètement démunis et au statut juridique des plus précaires.
Mais, depuis avril 2001, cependant, les assemblées de village, lerac, résistent à cette agression meurtrière de l'Etat algérien qui veut tuer une région porteuse d’une véritable aspiration démocratique, et qui s’est dressée collectivement contre l’islamisme et la mafia des généraux, les deux machines destructrices du pays. Pour casser cette résistance, plus de 500 mandats d’arrêt ont été lancés, en mars dernier, contre les délégués de village, qui ont été arrêtés par dizaines. La lutte déterminée du peuple kabyle a obligé finalement le régime d’Alger à les libérer cet été. Ce faisant, il espère voir la Kabylie voter aux élections locales du 10 octobre prochain après le boycott des législatives du 30 mai passé. Mais, les Kabyles, majoritairement, s’opposent aux élections avant la satisfaction de leurs revendications contenues dans la plate-forme d'El Kseur explicitée à Larbaâ Nat Irathen.
Cette résistance collective est gravement mise en péril par la surprenante décision du FFS d’appeler à participer aux locales, renoncant à la « dissidence citoyenne » pour répondre aux injonctions des Bouteflika et Zerhouni. Il apporte ainsi au pouvoir un soutien inespéré, lui qui ne savait plus comment briser l’unité des délégués. En participant à ces locales, le FFS renie ses positions anciennes. N’avait-il pas refusé d’aller, en juin 1990, aux municipales au motif que l’« on balaie les escaliers en commençant par le haut », autrement dit qu’il faut d’abord conquérir le pouvoir législatif, voire présidentiel ? Et, en effet, il est de notoriété publique que les élus municipaux n’ont aucun véritable pouvoir, lequel est concentré entre les mains des walis (préfets) et chefs de daïras (sous-préfets). C’est pour renverser cette situation, au demeurant, que la plate-forme d’El Kseur réclame en son point 11 « la mise sous l’autorité effective des instances démocratiquement élues de toutes les fonctions exécutives de l’Etat ainsi que les corps de sécurité ».
Nous considérons comme complices du pouvoir criminel tout participant aux élections avant « la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d’El Kseur explicitée à Larbâa Nat Irathen » comme le réclame le mouvement kabyle. Et, ce ne sont pas seulement les élections que nous rejetons mais le système mafieux dans sa globalité.
Nous exigeons l’arrêt des soutiens français, européen et américain au régime criminel des généraux.
Nous, Coordination de solidarité avec la Kabylie,
• Condamnons les crimes du pouvoir algérien et rejetons ses élections bidon.
• Appelons à une mobilisation permanente autour de la Kabylie pour la satisfaction de ses revendications démocratiques exprimées dans la plate-forme d’El Kseur.
• Exigeons la vérité sur tous les assassinats en Kabylie.
ULAC SSMAH, ULAC !! LE COMBAT CONTINUE !!
Paris, le 7 septembre 2002.
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