Auteur: KARIM
Date: 2002-07-08 23:35:25
Les réformes seront accélérées”, annonçait la porte-parole du gouvernement, juste avant que le ministère de l’Éducation ne nous apprenne que les premières mesures, modifiant le programme scolaire, inspirées des recommandations de la commission Benzaghou, étaient remises à plus tard. Une blague pour modernistes romantiques.
À y voir de plus près, ce ne sont pas les réformes qui ont manqué à ce pays depuis son Indépendance, et encore moins les projets de réforme. Il a même connu des révolutions qui, invariablement, devaient le mettre au diapason des Nations évoluées.
Pourtant, que sont nos revendications devenues? Il est vrai que nous rêvions de progrès, pour les plus crédules d'entre nous. Et jubilions à l’annonce de la moindre innovation, comme une réappropriation de notre Indépendance. Cette Indépendance, nous disait-on, était inachevée sans les révolutions subséquentes : industrielle, agraire, culturelle...
Des “institutions qui survivront aux hommes et aux évènements”, aux illusions de réformes actuelles, en passant par “une vie meilleure” et d’autres slogans, nous nous consolions constamment de l'espérance d'avoir enfin atteint l’instant de mutation. Irrémédiablement, nous retombions de Charybde en Scylla. Quel que soit le secteur concerné, l’amélioration promise et attendue se révèle, sans cesse, cacher un recul. Si bien que l'Algérie, au regard du sens de l’Histoire, donne l'impression de s'être libérée pour enclencher, immédiatement, la marche arrière.
|
|
