Auteur: sh
Date: 2001-12-19 14:53:00
Patrimoine culturel chaoui
Pour la recherche sur les Berbères de l'Aurès, leur histoire et leur culture.
Je suis d'origine chaouie (Arris), c'est à dire berbère de l'Aurès (Algérie). Je suis étudiant en thèse d'histoire et fait dans le cadre de mes études mais aussi à titre privé tout pour sauvegarder le patrimoine culturel millénaire dont j'ai hérité. Pour cela, tous les moyens sont bons : réunir une abondante bibliographie (travaux universitaires, livres, articles, archives, vidéos,...), récolter des informations en questionnant des personnes âgées détentrices d'un savoir, rassembler des objets, faire des rencontres, des expos,... Ce site se veut aussi un moyen d'ouverture vers les gens qui travaillent sur les mêmes thèmes que moi et qui ont les mêmes préoccupations, quelque soit leur origine mais de façon APOLITIQUE et tolérante et uniquement à but scientifique. Je ferais une mise au point préalable. On parle de frères Kabyles? Je pensais comme vous avant de connaître l'amère réalité du milieu de la recherche en France. A Paris, les Kabyles ont trusté tous les postes de l'étude des Berbères et exercent un réel BOYCOTT contre l'Aurès. POURQUOI SELON VOUS, IL N'Y A NI DICTIONNAIRE CHAOUI? NI ENSEIGNEMENT DU CHAOUI A L'INALCO (LANGUES ORIENTALES)? ceci malgré les diverses sollicitations faites à la direction du département d'études berbères... Pourquoi la masse des documents sur l'Aurès n'est pas rassemblée, ni exploitée? Pourquoi est-ce une chercheuse kabyle - en dehors de toute considération pour son niveau - qui a préfacé la réédition de la "Bible de l'ethnologie aurasienne" qu'est la thèse de Mathéa Gaudry? (l'inverse aurait-il été seulement envisageable?)... Tout ça parce qu'on confond politique algérienne et recherche. Ce qui est inadmissible, surtout que c'est au mépris de toute solidarité berbère. On a déjà assez de mal avec les ennemis extérieurs de notre culture pour que les querelles entre parlers s'y ajoutent! Je ne généralise pas, beaucoup de Kabyles sont avec nous mais les chercheurs kabyles parisiens, s'ils se disent neutres et pour Tamazgha, la plupart nous ferment les portes. J'en appelle aux berbères kabyles qui sont choqués par cette situation et qui se battent pour la sauvegarde de la culture berbère quelque soit le domaine! "Aytma inou, qarnak achaoui... dawmak alir digdamen digzouwran... haya... fous doug fous wa anlara aminella" (Idir).
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