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Interview du Webmestre sur France3
 La panique des tenants du régime ....
Auteur: Hacéne 
Date:   2001-07-24 15:34:19

La panique des tenants du régime face à la révolte populaire

"On n'obtient les libertés politiques… que lorsque l'on n'abuse pas de son pouvoir mais c'est un fait bien établi que quiconque a le pouvoir tend à en abuser: il va jusqu' au point où il voit se lever un obstacle… pour empêcher tout abus du pouvoir, un régime des choses, le pouvoir doit être en mesure et capable d'imposer des limites au pouvoir."

Charles de Montesquieu, l'esprit des lois (1689-1755)

Il est de la nature même de tout système dictatorial, pour lequel l'unique finalité est de s'accrocher au pouvoir, de se faire sien la devise machiavélique selon laquelle "la fin justifie les moyens". Lorsque ses courtisans évoquent les institutions, ils ne font en vérité, référence, qu'aux seuls mécanismes et les nombreux commis qui leurs permettent de se substituer tels des parasites sur un corps moribond.

Le système algérien comme tous ses homologues, policiers et dictatoriaux de par le monde, même s'il se justifie tout le temps par le peuple et la légitimité populaire, il le méprise tout à fait. Car sa conception du peuple est tellement abstraite et ambiguë que n'importe quel groupe de citoyens, peu importe son nombre, qui viendra le contester, se cognera inévitablement aux châtiments de traîtrise et de perfidie… Un peuple abstrait qui n'est cité que pour servir de support à une bande de pègre qui s'est approprié toute la légitimité populaire.

Le système algérien ne fait donc point exception dans le monde. Il tire sa légitimité des concepts abstraits, d'un peuple muet sans voix, sans presse libre, sans identité et sans aucune opinion homogène, faut-il insister sur ce point, car savons - nous que l'opinion publique est la force motrice de toute société démocratique.

Les instruments de gouvernance dans notre pays sont tout autre à coté des fraudes électorales et des dépassements multiples; le système use d'un concept médiéval archaïque qui se résume par "diviser pour régner"

Au lendemain de l'indépendance nationale, la fraction qui a pris le pouvoir a excelle dans les divisions - elle a commencé par le peuple bien entendu - eu égard à la nature des sociétés maghrébines et algériennes en particulier, basées sur une tribalisation profonde mais vulnérable, cela n'a pas été difficultueux.

C'est ainsi que le pouvoir qui était incapable de féconder une quelconque stratégie politique civilisatrice et progressiste, a animé les braises des anciennes inimitiés et déchiré les nouvelles amitiés, par toutes sortes de manœuvres: jouant tantôt les uns contres les autres, tantôt toute la nation contre une région. Cela est malheureusement le cas de la kabylie. Sinon quelles genres d'explications pourrons- nous donner aux différentes rumeurs gravissimes qui avaient été répondus partout en Algérie aux lendemains des événements du printemps berbère de 1980 selon lesquelles un mouvement séparatiste, parrainé par la France et les services secrets d'une nation voisine, s'est tramé dans la région.

Il est regrettable de conclure par là, que le système algérien a franchi la ligne rouge dans les complots. Tout a été pratiquement fait pour pousser à une fraction séparatiste "terroriste" en Kabylie mais en vain. Toutes ses manœuvres ont échoué sur le rivage de la conscience nationale des Kabyles.

C'est tout de même paradoxal. Car où les états développés passent en revue toutes sortes de concessions valables à même de sauvegarder leur cohésion nationale; chez nous c'est le pouvoir même qui pousse, désespérément, la situation vers l'impasse en instaurant un véritable apartheid moral, un état de siège qui ne dit pas son nom et une marginalisation passive de la Kabylie et des kabyles.

Il faut dire, d'emblée, que s'il existe en Algérie une région consciente de la nécessité d'une cohésion nationale, c'est sans nul doute la Kabylie.

Elle a été le berceau même du mouvement nationaliste algérien. L'adhésion massive des populations kabyles aux mouvements indépendantistes, le congrès de la Soumam, les stigmates de la guerre dans la région et le refus de la fraction ALN de la wilaya III (Kabylie) de mener une guerre fratricide pour le pouvoir en 1962, suffit à démontrer la prépondérance de cette région.

Les kabyles n'ont pas attendu les discours moralisateurs et réducteurs des hérauts du système pour avoir une conscience nationale.

La légende des deux ennemis imaginaires:

Un ex-journaliste du quotidien Le Monde et spécialiste du Maghreb, en l'occurrence Paul Balta, évoque dans un de ses ouvrages (01) les méthodes de gouvernance en Algérie et au Maghreb depuis les indépendances nationales.

Ainsi les régimes dictatoriaux et impopulaires et eu égard à un certain nombre de données, ont réédité des expériences révolues dans l'intention de maintenir "artificiellement" leur cote de popularité.

Une telle manœuvre consiste à maintenir une certaine tension sur les frontières; simuler une ou plusieurs menace(s) d'un ennemi(s) imaginaire(s) qui n'arrivera pourtant jamais:, ceci pour doper les esprits des citoyens sur une situation d'urgence qui relèguerait du fait les problèmes et les anomalies internes au second plan.

Une option politique d'un autre âge qui créerait de nos jours des risées publiques au sein des nations civilisées. Ceci, car les chevronnés de la politique savent pertinemment que tout état est immunitairement semblable à un corps vivant. Les menaces extérieurs sont, pour ainsi dire, des données invariable s pour une nation quelle qu'elle soit. Ainsi le problème du Sahara occidental n'est en réalité qu'un instrument que se sont donnés le système et ses hérauts, pour justifier aux yeux du peuple, le pourrissement de la situation à l'intérieur du pays.

Comme cet argument commence à souffrir d'une certaine usure, il a fallu en faire un autre, pour neutraliser toute opposition interne. Et un autre ennemi, donc, une autre menace complémentaire fut implicitement désignée. On l'a qualifié aux yeux des patriotes de HIZB Fransa ( le parti de la France), de mercenaire et de infidèles (kouffar). Pour les croyants, cet ennemi, n'est autre que la Kabylie et les kabyles, qui faut-il le souligner, ont toujours constitué un bastion de contestation et de démocratie.

Cependant, le système, divise pour régner sur tous les échelons de la société La quasi-totalité des secteurs sont paralysés par les dichotomies du pouvoir qui rendent toute autre alternative impossible. Dans un tel jeu, le régime use de son influence en privilégiant et en opposant les uns contre les autres.

C'est un moyen qui lui a relativement réussi, mais qui n'a pas pour autant détourné le bateau Algérie du naufrage.

La vulnérabilité de notre élite due essentiellement à son éparpillement dans l'espace et ses différends interne a contribué en partie à la péremption de la situation à tel point que certains sont allé jusqu' à proclamer l'inutilité de la démocratie et des libertés.

Dans leurs méditations moyenâgeuses de tels idéologues oublient que "Si la démocratie a plus de chance de se tromper qu'un roi ou un corps de nobles, elle a aussi plus de chance de revenir à la vérité une fois que la lumière lui arrive, parce qu 'il n'y a pas en général, dans son sein d'intérêt contraire à celui du plus grand nombre et qui luttent contre la raison mais la démocratie ne peut obtenir la vérité que de l'expérience" (2)

Le pouvoir qui accuse aujourd'hui encore, les émeutiers kabyles, qu'il a réprimé dans le sang, de petits mercenaires, égarés, manipulés par de grands démons, doit reconnaître et savoir que cette jeunesse et ses aînés, sont bel et bien manipulés, mais par leur propres consciences qui les exhortent de réagir vis à vis du pourrissement politique et institutionnel, qui ne cesse d'infecter leur destins.

Les tenants du régime ont toutes les raisons d'avoir peur, car ce peuple qu'ils ont longtemps traiter comme un troupeau de moutons, a désormais surpassé sa peur. Il est plus que jamais déterminé à reconquérir "Sa liberté" de faire sans crainte tout ce qui est juste et bon (03), car sait-il aussi, que le régime qui a incarcéré ses libertés, c'est lui seul qui menace l'unité nationale.

Mohand-Ali Allioui

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 La panique des tenants du régime ....  nouveau
Hacéne 2001-07-24 15:34:19 

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