Auteur: Ullial
Date: 2001-06-29 15:28:06
Après avoir été sans cesse repoussé, le débat sur les émeutes en Kabylie et dans l'est de l'Algérie se tient finalement depuis deux jours devant l'Assemblée nationale algérienne: c'est la France qui s'est retrouvée dans le rôle de la principale accusée. Dans des styles divers, les députés de la coalition gouvernementale, FLN (ex-parti unique), RND (parti du pouvoir), et MSP (islamiste légal), ont brodé autour du même motif: «La France est derrière tous les maux qui ont accablé l'Algérie depuis 1962.»
Certains députés ont été jusqu'à demander la rupture des relations diplomatiques avec Paris. Si, depuis le début du soulèvement, les autorités ont toujours évoqué un «complot de l'extérieur», fomenté par «les assoiffés de vengeance et de violence qui surgissent à chaque fois que l'Algérie se redresse», la France n'avait jamais été aussi clairement désignée. Ces nouvelles menaces et ces accusations font suite au récent durcissement de ton du Quai d'Orsay, ces derniers jours, face à la répression qui a déjà fait plus de cent morts et une cinquantaine de disparus. Au cours du débat, des représentants du MSP en ont profité pour évoquer une éventuelle dissolution des partis politiques et des assemblées élues. «Pour le salut de l'Algérie.».
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