Auteur: 2passage
Date: 2004-03-23 00:01:16
Mr Kettane, plus habitué à traiter de la voyance, du sectarisme, du neuneutisme, de la trisomie cuturelle, de la danse du ventre et de l'exclusion sur les ondes de SA radio Beukkk Fm, ... aurait été plus à l'aise face à Haj Memba sur une musique de fond de Cheikh el Afrit (leyem kif errih fel berrima)... Musique !
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el watan du 23/3/2004
http://www.elwatan.com
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VU A LA TELE / Le flop de Kettane
Au secours, revoilà Benbaïbèche ! aurait crié, sans aucune hésitation, un ancien confrère polémiste, aujourd’hui en exil. Revoir à l’écran le personnage, défenseur extra-zélé des thaouabet qui avait à l’époque tant alimenté les critiques, se replacer comme si de rien n’était aurait fait dresser à notre ami journaliste les cheveux sur la tête.
Et il n’est pas le seul dans ce cas. Comme quoi, par la grâce de la campagne électorale, tout devient possible, presque magique. Benbaïbèche réapparaît donc après une longue traversée du désert, c’est «la nouveauté», pour rester dans notre chronique, que nous a servie KNews dans son menu d’avant-hier où il a été encore une fois question de ne laisser aucun répit au président-candidat. L’ancien secrétaire général du RND, qui avait servi, pour un temps, les desseins du pouvoir avant d’être descendu de son piédestal comme un malpropre, est venu lui aussi participer à la grand-messe anti-bouteflikienne en animant un meeting de soutien à Benflis. La mine pathétique et visiblement mal à l’aise dans ce rôle secondaire, Benbaïbèche a essayé, sans en donner l’air, de casser du sucre sur les tenants actuels du pouvoir, mais on aura compris que sa grande frustration du RND l’a poussé à déverser sa rancœur davantage sur celui qui a pris sa place que sur l’adversaire direct de Benflis dans cette compétition. Un atout de plus pour ce dernier ? Peut-être, mais en réalité avec une telle présence qui n’apportera pas grand-chose, l’ex-chef du gouvernement confirme son intention de ratisser large pour limiter le champ d’influence de son rival. L’avenir nous dira si son expérience aura été concluante. Mais en matière de colle, c’est cette fois Beur TV qui a fait un flop avec Djaballah. Ou plutôt, c’est Nacer Kettane qui, en venant avec des clichés, contrairement à ses précédentes interviews, a complètement raté le coche en se mettant bien au-dessous du niveau de son invité. Résultat : le manque d’information du directeur de cette chaîne a permis au président d’El Islah d’avoir le beau rôle et de faire passer de lui l’image d’un ultra-démocrate qui n’a de leçons à recevoir de personne. Djaballah, en effet, a paru très serein quant à ses positions politiques, et à aucun moment il n’a été mis sur la défensive alors que tout le monde sait quel projet de société il réserverait à l’Algérie s’il venait à accéder à la magistrature suprême. Comble d’arrogance, le cheikh cravaté refuse par principe de répondre dans la langue de Molière, et cela donne une interview des plus grotesques sur le plan de la forme avec des questions en français et des réponses en arabe. Cela dit, Djaballah a pris à témoin l’opinion publique sur ses convictions idéologiques et religieuses. Il est pour toutes les libertés, culte y compris. Il faut le prendre au mot.
Par A. Merad
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